L’impression 3D, Une technologie qui va révolutionner le monde !

L’impression 3D, Une technologie qui va révolutionner le monde !

3k5i70.jpgTransformer un dessin en objet ! Ce qui relève encore de la magie pour beaucoup d’entre nous est pourtant une réalité qui peut être vérifiée désormais.

Grâce à l’impression tridimensionnelle, communément appelée l’impression 3D, on peut fabriquer toutes sortes de produits et d’objets : des prothèses aux voitures, en passant par les vêtements, les cœurs artificiels et les armes. On nous promet même de produire de la nourriture avec cette technologie qui va, certainement, révolutionner le monde

. Ce n’est pas par hasard, d’ailleurs, que beaucoup la qualifient, d’ores et déjà, de 3e révolution industrielle.C’est que son développement est de nature à modifier toute l’organisation du travail et les modes de production. «Internet a changé le monde dans les années 1990, l’impression 3D le fera dans les prochaines années dans des proportions encore plus importantes», prédit-on. Il faudra donc s’attendre à ce que notre quotidien soit complètement chamboulé par ces machines avec lesquelles «on pourra imprimer toutes nos courses», à en croire certains chercheurs. Jusqu’ici réservées aux bureaux d’études et aux grandes entreprises, en raison de leur coût élevé, ces machines se sont plus ou moins démocratisées, ces dernières années. Pour moins de 1 000 euros, on peut, en effet, avoir un modèle grand public aussi facile à utiliser qu’une imprimante classique.

Dans certains pays, ces imprimantes «magiques» sont carrément mises à la disposition du grand public au niveau des centres commerciaux. En 2012, le marché mondial de l’impression 3D a enregistré une croissance de l’ordre de 30%, avec un chiffre d’affaires estimé à 2,2 milliards de dollars. En 2020, celui-ci passera à 8,4 milliards de dollars, selon une récente étude américaine qui a défini 4 marchés géographiques majeurs, à savoir l’Amérique, l’Europe, l’Asie-Pacifique et le reste du monde.

S’agissant des domaines d’application qui connaissent la plus forte croissance, la même étude a désigné la santé et l’aérospatial. Ceci étant, l’avènement de cette technologie n’est pas du goût de tout le monde puisque de plus en plus de voix commencent à s’élever contre ses méfaits potentiels. «Demain, n’importe qui pourra fabriquer, chez lui, une arme qu’il utilisera, peut être, pour voler ou tuer», argumente-t-on. Mais est-ce une raison pour arrêter son développement ? Certainement pas. Il appartient aux Etats de mettre en place la réglementation adéquate à même d’empê-cher ceux qui voudront détourner l’impression 3D de son usage initial.

9 000 brevets déposés

• L’idée de créer une «machine à répliquer» remonte aux années 1960. Mais il a fallu attendre le milieu des années 1980 pour voir des chercheurs commencer à la concrétiser. L’Américain Charles Hull en fait partie. Il est considéré comme le père de l’impression 3D, car c’est lui qui a mis à la disposition des industriels la première imprimante servant à créer des objets pour tester leur design. C’était en 1986. Depuis, cette technologie s’est développée et aujourd’hui, l’on compte de nombreux modèles. Selon une étude publiée récemment, 9 000 brevets ont été déposés entre 1980 et 2013. La quasi-totalité des sociétés à l’origine de ces brevets est basée aux Etats-Unis et au Japon. Quand on sait que la durée maximum d’un brevet est de 20 ans, il faudra s’attendre à une démocratisation spectaculaire de ce type d’imprimantes dans les prochaines années.

K. I.