Hier à l’Université de Béjaïa : Issad Rebrab tacle ses détracteurs

Hier à l’Université de Béjaïa : Issad Rebrab tacle ses détracteurs

Lors de son intervention, hier, à la première édition de « Algerian Leadership », organisé au campus d’Aboudaou (Béjaïa), le P-DG de Cevital, Issad Rebrab, a mis à profit cette occasion pour réfuter toutes les accusations quant à un prétendu monopole de son groupe sur le sucre.

« Je voudrais juste corriger certains de nos détracteurs, dont l’un d’eux avait déclaré qu’en encourageant la réalisation d’autres raffineries de sucre, il sera mis fin au monopole de Cevital. Je tiens à rappeler qu’avant la réalisation de ces nouvelles raffineries, quatre autres existaient déjà, dont celles de Guelma, de Khemis Miliana et une autre à Mostaganem », a tenu à préciser le patron de Cevital, en guise de démenti. Répliquant à l’actuel ministre de l’Industrie, Abdeslem Bouchouareb, qui aurait déclaré que  « la réalisation de nouvelles raffineries est faite de telle sorte qu’il n’y aurait pas quelqu’un qui va se réveiller demain et décider d’une augmentation du prix du sucre », le boss de Cevital le taclera, sans le nommer, en affirmant : « En réalité, cette personne a menti et continue malheureusement encore de mentir. » Selon l’orateur, « Cevital n’a jamais augmenté ses prix depuis quatre ans, au contraire, on les a diminués, malgré la dévaluation du dinar de 40% ». M. Rebrab expliquera sur sa lancée que son groupe n’a pas décidé d’augmenter ses prix du fait qu’il n’a rien acheté ces dernières années sur le marché international, s’agissant des matières premières. Concernant la mise en service des nouvelles usines concurrentes, le propriétaire du plus grand groupe d’entreprises privées estimera qu’« en démultipliant le nombre de raffineries avec un marché couvert à plus de 250% et en utilisant les fonds publics, c’est l’Algérie qui subirait les conséquences d’éventuelles faillites. De plus, Cevital a les moyens d’exporter, ce qui n’est pas le cas de nos confrères, malheureusement ». Le conférencier déplorera au demeurant le fait que « certains raffineurs soient subventionnés par le budget de l’Etat, alors que Cevital n’a jamais été subventionné ». Il rappellera à ce titre que « Cevital est le plus grand contribuable au budget de l’Etat, après Sonatrach, deuxième exportateur après Sonatrach et premier exportateur hors hydrocarbures en Algérie ».

A noter que la conférence animée hier par M. Rebrab a suscité un intérêt particulier au sein de la communauté universitaire. Intervenant dans un auditorium archicomble, l’orateur a tenu d’abord à retracer son parcours de capitaine d’industrie, tout en rappelant à l’assistance les principaux projets qu’il a réalisés, tant au niveau national qu’international. Revenant sur les projets qu’il ambitionne de réaliser à l’avenir, il citera la mise en place d’une startup pour la production d’équipements de dessalement de l’eau de mer et la fabrication de pièces détachées à partir de poudre d’acier. S’adressant aux étudiants, enseignants universitaires et autres chefs d’entreprise présents, le patron de Cevital affirmera que son groupe a réussi grâce aux professeurs de l’Université de Béjaïa qui « ont formé des talents ». Il s’engagera ensuite à recruter au niveau de l’Université de Béjaïa tous les majors de promotion de toutes les disciplines. Par ailleurs, il est à signaler que la rencontre s’est poursuivie par l’organisation de trois autres communications : « Créer une startup » animée par Farid Arab, expert en accompagnement startup, « Communication et développement durable » de Mme Christine Nalies, fondatrice du Wording Conseil, et « L’expertise en hydraulique » animée par Thierry Dubourdieu Rayrot, président de 7 Seas.