Michel Platini, le président de l’UEFA, a assisté à la réunion extraordinaire du comité exécutif de la FIFA qui s’est tenue hier à Cap Town, en Afrique du Sud. Quelques minutes auparavant, Compétition l’a intercepté. C’était au moment où l’ancien patron des Bleus quittait le Westin Grand Hotel, où lui et ses pairs de la FIFA avaient pris leur quartier général.
Vendredi se tient le tirage au sort que tout le monde attend…
Ben, laissons le destin faire son œuvre et choisir les équipes qui auront l’honneur de s’affronter lors de cette Coupe du monde historique qui se tiendra pour la première fois sur le sol africain. Vous m’avez dit, à l’instant, que vous venez d’Algérie, et je vous vois venir…
Et la question est inévitable : souhaitez-vous un match France-Algérie que tout le monde attend ?
Attendu par qui ?
ar les supporters des deux pays, des deux côtés de la Méditerranée…
Je sais qu’une telle rencontre passionne beaucoup de monde, autant en Algérie qu’en France, si ce n’est davantage chez vous. Mais tout n’est que football et il s’agit de ne pas sortir de son cadre.
Un France-Algérie en Afrique du Sud serait une occasion pour effacer celui qui s’est mal terminé au Stade-de-France, non ?
Attendez, qui fait le jeu sur le terrain ?
Ce sont les joueurs et, de ce que je sais, de ce que j’ai vu, les choses se sont bien passées entre les principaux acteurs au Stade-de-France. Ce match que tout le monde attend, pour reprendre votre expression, passionne les supporters, mais ce ne sont pas eux qui sont sur le terrain. Et quand tout se déroule dans le cadre sportif sur un terrain de football, c’est déjà un grand acquis.
Connaissez-vous les joueurs qui composent l’actuelle sélection d’Algérie ?
Oui, mais en partie seulement. Comme vous devez le penser, je connais ceux qui ont opéré en France ou qui l’ont ensuite quittée. A l’image de Ziani qui a brillé à Sochaux et à Marseille. Il y aussi celui qui a un talent fou, avec ses dribbles.
Vous voulez parler de Saïfi ?
Voilà, c’est son nom. Il a vraiment du talent ce joueur. Sinon, vous comprendrez que je sois mal informé sur les éléments qui exercent en Allemagne, par exemple, même si ce pays compte aujourd’hui Ziani parmi ses pensionnaires.
Avez-vous suivi le parcours qui a mené les Algériens au Mondial ?
Oui, même si je ne l’ai pas fait de manière assidue. Je sais que l’Algérie a souffert durant son parcours. Cela est d’autant plus méritant pour votre sélection nationale. Honnêtement, je reconnais que l’Algérie a accompli un beau parcours. En tout cas, personnellement, j’ai beaucoup aimé. Vous disposez de joueurs combattifs, courageux et, en plus, talentueux.
Les Algériens ont surtout souffert durant leur sortie en Egypte…
Oui, je le sais, malheureusement. C’est triste mais le football ce n’est pas comme ça. Le foot, c’est la joie. Qu’on perde ou qu’on gagne, c’est un jeu avant tout.
Et la FIFA dont vous êtes membre a eu une réaction timide à ce propos…
Je ne peux rien dire à ce sujet.
Y aura-i-il des sanctions contre l’Egypte ?
Je n’en sais strictement rien. Vous le saurez à la fin de la réunion extraordinaire du comité exécutif de la FIFA qui se tient tout à l’heure (NDLR, entretien réalisé hier après-midi). Allez, je dois vous quitter, je dois justement y aller. On m’y attend. Au terme de la réunion, vous saurez tout. Désolé, je dois vraiment y aller. Mes amitiés aux Algériens, surtout à Madjer, le footballeur et l’homme que j’apprécie beaucoup.
H. D.