Le vendredi 1er novembre, Hadj Ali Boubekeur, un ancien officier de l’ALN nous a quittés à l’âge de 76 ans. Le défunt a eu un parcours exceptionnel au maquis de 1956 à 1962.
Né le 6 janvier 1936 à Béjaïa, il s’est baigné à la fois dans le mouvement nationaliste et des Ouléma. Elève à la medersa de Béjaïa, il fréquenta le noyau des Ouléma, en même temps que militant du Mtld de la section locale de Béjaïa.
Adolescent, il entra au collège technique. La guerre de Libération arriva au bon moment. Et c’est à l’occasion de la grève des étudiants, qu’il n’hésita pas à rejoindre les rangs des moudjahidine. Il venait d’avoir 18 ans.
Il fut affecté en région 4 de la zone 2 (rive gauche de la Soummam) et était un habitué du PC de la Wilaya IIII. Au bout de quelques mois, il fut muté en zone 1 (rive droite) avec de nouvelles responsabilités. Chef politico-militaire du secteur, il fut vite promu au grade d’aspirant dans la région des Babors. A l’automne 1961, il réussit un coup de main contre une fortification ennemie près de Tichy. En effet, il avait investi avec ses hommes le poste militaire d’Oued Djemaâ gardé par quatre soldats seulement, le reste étant parti en opération de ratissage la veille. 5 armes de guerre furent récupérées, dont un FM Barr.
Après la mort du capitaine Larbi Touati, chef politico-militaire de la zone 1, il fut élevé au grade de lieutenant pour faire partie du nouveau comité de zone jusqu’à la fin de la guerre.
Après l’Indépendance, il s’est investi pour servir le pays. Elu député de la première Assemblée nationale, il a continué à servir le pays avec abnégation. Au début des années 1970, il se retira de la vie politique du pays pour se consacrer à d’autres activités. Homme de rigueur et de principes, il fut membre du comité de la Wilaya III historique dans lequel il activa d’une manière efficace.
Hadj Ali Boubekeur a vécu dans la discrétion et la modestie. Aimé et estimé par ses anciens compagnons et tous ceux qui l’ont approché, il restera fidèle aux valeurs de l’ALN dont il tirait une grande fierté; d’ailleurs, il rendit l’âme un 1er novembre qui symbolisait pour lui et pour nous, le combat de tout un peuple pour l’Indépendance dans lequel il était partie prenante de 1956 à 1962.
Il rendit l’âme entouré des siens et fut enterré vendredi 2 novembre au cimetière de Baba Hassan.