Hépatite infantile sévère détectée en France et autres pays

Hépatite infantile sévère détectée en France et autres pays

Voilà plusieurs semaines maintenant que la mystérieuse hépatite infantile ne cesse de se propager dans le monde. Les cas d’enfants contaminés sont toujours plus nombreux, de même que les décès qui y sont associés. Toutefois, les travaux de recherche assidus des scientifiques ne parviennent toujours pas à déterminer l’origine de cette maladie…

On dénombre aujourd’hui 348 cas déclarés dans le monde. À ce jour, 4 enfants, pour la plupart originaires d’Indonésie, sont déjà morts suite à cette grave hépatite. Si la pathologie s’est initialement manifestée en Europe, les Etats-Unis sont à présent très fortement affectés par cette maladie mystérieuse.

Les autorités sanitaires des États-Unis ont annoncé qu’elles travaillaient sur environ 109 cas sérieux d’hépatite infantile inexpliquée. Pratiquement tous les enfants contaminés, soit près de 90 %, ont été placés dans des hôpitaux. Selon les centres américains de contrôle et de prévention des maladies, environ 15 enfants ont nécessité une transplantation du foie pour rester en vie. Sur la totalité des enfants américains victimes, 5 sont morts.

Le nombre croissant de cas et de décès inquiète de plus en plus. Bien que les scientifiques affirment que les complications de la maladie restent rares, le mystère qui plane sur l’origine de celle-ci suscite une angoisse croissante dans le monde.

L’OMS émet des hypothèses sur les causes de cette hépatite

« Les plus fréquentes causes d’hépatite, qui sont les virus A, B, C, D et E n’ont pas été retrouvés, après analyse de ces nouveaux cas », déclare Enrique Perez, gestionnaire d’incidents au bureau panaméricain de l’OMS. Conformément à cette dernière, ces cas d’hépatite inconnue ont été recensés dans 20 pays. En tout, 70 autres cas suspects répartis dans 13 pays restent à confirmer par des tests. Six pays seulement enregistrent plus de cinq cas, cependant, le Royaume-Uni a rapporté à lui seul 160 cas.

«Des progrès importants ont été réalisés en ce qui concerne les investigations complémentaires et l’affinement des hypothèses de travail», a annoncé Philippa Easterbrook, du programme mondial de l’OMS sur l’hépatite, au cours d’une conférence de presse. «À l’heure actuelle, les principales hypothèses restent celles qui impliquent l’adénovirus, en prenant également en considération de façon importante le rôle du Covid, soit en tant que co-infection, soit en tant qu’infection antérieure», a affirmé Philippa Easterbrook.

La semaine dernière, les tests effectués ont révélé que près de 70 % des patients étaient porteurs d’un adénovirus, notamment le sous-type 41 – qui est normalement associé à la gastro-entérite -, a-t-elle poursuivi. La transmission des adénovirus se fait par contact personnel, projection de gouttelettes respiratoires et surfaces. Ils provoquent des troubles respiratoires, des conjonctivites ou des problèmes digestifs.

Par ailleurs, les tests ont démontré qu’environ 18% des malades étaient atteints de Covid-19. « Nous nous concentrerons sur les tests sérologiques pour les expositions et les infections antérieures au Covid», a déclaré Easterbrook. À la suite de la détection des 169 premiers cas, l’OMS avait fait savoir que les virus de l’hépatite A, B, C, D et E, n’avaient été dépistés chez aucun des patients.