Henry S. Ensher, ambassadeur US à Alger : « Les États-Unis pour un renforcement de leur coopération avec l’Afrique »

Henry S. Ensher, ambassadeur US à Alger : « Les États-Unis pour un renforcement de leur coopération avec l’Afrique »

Les « bonnes pratiques » dans les enquêtes et poursuites judiciaires antiterroristes thème d’un atelier international à Alger

Un atelier international sur la mise en œuvre de “bonnes pratiques” dans le cadre des enquêtes et poursuites judiciaires antiterroristes a été organisé, hier à Alger, avec la participation d’experts algériens et étrangers issus de nombreux pays.

Organisé par le Centre africain d’études et de recherche sur le terrorisme (CAERT), en collaboration avec l’ambassade des États-Unis en Algérie, l’atelier, qui durera deux jours, se veut un espace d’échange entre, d’une part, des juristes américains et européens, et, d’autre part, des représentants des institutions chargées de la lutte antiterroriste dans les pays d’Afrique du Nord, ont expliqué à l’APS, les organisateurs.

Intitulée “L’utilisation des opérations d’infiltration et de la protection des informations sensibles pour le renseignement et pour le travail des forces de l’ordre”, cette rencontre, deuxième du genre, ambitionne de permettre aux services de sécurité des pays de l’Afrique du Nord, dont l’Algérie, de traduire des terroristes devant un tribunal et de les condamner grâce aux preuves et informations qu’ils fournissent moyennant des infiltrations et enquêtes secrètes.

Dans une allocution à l’ouverture des travaux de l’atelier, le directeur du CAERT, Francisco Caetano José Madeira, a affirmé qu’une lutte efficace contre le terrorisme exigeait “l’élaboration de lois sur la justice pénale, de procédures et de politiques qui fournissent aux enquêteurs et aux procureurs des outils appropriés, tout en sauvegardant les droits individuels”.

Pour sa part, l’ambassadeur des États-Unis en Algérie, Henry S. Ensher, a indiqué que la lutte contre le terrorisme nécessitait une “coopération accrue” entre l’ensemble des pays, saluant, dans ce sens, la disponibilité de l’Algérie à transmettre son savoir-faire acquis grâce à une longue lutte contre ce fléau.

Le représentant du ministère des Affaires étrangères, Hamid Boukrouf, a, quant à lui, réitéré que “l’Algérie a de tout temps appelé à une coopération internationale pour lutter contre le terrorisme”. Il a mis en garde, d’autre part, contre la coopération étroite existant entre les terroristes, les trafiquants d’armes et les narcotrafiquants.

M. Madeira, pour la lutte antiterroriste dans la sauvegarde des droits individuels

Le directeur du Centre africain d’études et de recherche sur le terrorisme (CAERT), Francisco Caetano José Madeira, a appelé, hier à Alger, à un renforcement de la lutte contre le terrorisme, mais dans “la sauvegarde” des droits individuels. “Nous devons à la fois mener une guerre sans relâche contre le terrorisme, où il se trouve, et veiller à ce que les terroristes avérés soient traduits devant un tribunal pour les juger et les condamner”, a-t-il indiqué dans son allocution d’ouverture.

Pour M. Madeira, une lutte efficace contre le terrorisme exige “l’élaboration de lois sur la justice pénale, de procédures et de politiques qui fournissent aux enquêteurs et aux procureurs des outils appropriés, tout en sauvegardant les droits individuels”. “En tant que représentants d’États qui aspirent à devenir des États de droit, nous devons parvenir à prouver devant les juges, la culpabilité de personnes impliquées dans des opérations terroristes par des preuves fournies, grâce à des investigations secrètes, mais légales”, a-t-il soutenu devant des participants africains, américains et européens à cette rencontre de deux jours. Selon lui, les éléments des services de lutte contre le terrorisme doivent maîtriser les procédures légales pour que les résultats de leurs enquêtes soient pris en compte par les magistrats et permettent la condamnation des criminels.

Le défi, a-t-il dit, est que “les agents chargés de la lutte contre le terrorisme et les méthodes qu’ils utilisent doivent rester secrets pour ne par être déjoués par les organisations terroristes, mais, en même temps, nous devons prouver aux juges que les informations et les preuves sont obtenues de façon légale”. M. Madeira a, dans ce sens, précisé que l’atelier sur la mise en œuvre de “bonnes pratiques” dans le cadre des enquêtes et poursuites judiciaires antiterroristes ambitionnait de renforcer la maîtrise des services secrets et l’ordre des pays de l’Afrique du Nord des procédures et lois régissant la lutte contre le terrorisme au niveau international et local. Il a, par ailleurs, salué les efforts consentis par les pays membres du processus de Nouakchott dans le but de renforcer leur coopération dans le domaine de la lutte contre le terrorisme.

Henry S. Ensher, ambassadeur US à Alger :

« Les États-Unis pour un renforcement de leur coopération avec l’Afrique »

Les États-Unis souhaitent renforcer leur coopération avec les pays africains dans la lutte contre le terrorisme, a affirmé, hier à Alger, l’ambassadeur des États-Unis en Algérie, Henry S. Ensher, considérant l’Algérie comme un “partenaire fondamental” dans ce domaine. “Les États-Unis souhaitent renforcer leur coopération internationale dans le domaine de la lutte contre le terrorisme, notamment avec les pays africains”, a-t-il indiqué. M. Ensher a souligné que la lutte contre le terrorisme nécessitait une “coopération accrue” entre l’ensemble des pays, saluant, dans ce sens, la disponibilité de l’Algérie à transmettre son savoir-faire acquis grâce à une longue lutte contre ce fléau.

Selon lui, la récente prise d’otages par des terroristes dans un centre commercial à Nairobi “n’est pas le problème uniquement du Kenya, mais du monde entier”. Par ailleurs, M. Ensher a précisé, dans une déclaration à la presse en marge des travaux, que son pays considérait “l’Algérie comme un partenaire fondamental”. Les États-Unis “comptent beaucoup sur l’Algérie dans la lutte contre le terrorisme, notamment en Afrique”, a-t-il soutenu. “Par son expérience, sa situation stratégique et son potentiel humain et naturel, l’Algérie occupe une place particulière au sein de l’Union africaine”, a-t-il ajouté.