L’ambassadeur des Etats-Unis à Alger, «Oui, l’Algérie est une exception»

L’ambassadeur des Etats-Unis à Alger, «Oui, l’Algérie est une exception»

«En Algérie, l’approche au changement est plus mesurée. Les Algériens ne veulent plus revenir aux années de violence et du terrorisme», a estimé l’ambassadeur.

L’ambassadeur des Etats-Unis à Alger, Henry S.Ensher, a affirmé qu’aucune mesure spéciale n’a été prise pour les besoins de la sécurité de son ambassade à la faveur des manifestations dans le monde musulman après la sorte du film «L’innocence des musulmans», jugé blasphématoire contre l’Islam et le Prophète Mohammed (Qsssl). «Il n’y a pas de renforts militaires, il n’y a pas de mesures spéciales comme cela a été relayé par certains réseaux sociaux. Nous prenons les précautions d’usage et nous travaillons le plus normalement du monde» a déclaré l’ambassadeur Henry S. Ensher lors d’une rencontre restreinte avec certains titres de la presse nationale.

«Preuve en est, aujourd’hui, (hier dimanche Ndlr), j’ai fait ma prière à l’église» a ajouté le diplomate américain saluant par ailleurs l’efficacité et le professionnalisme des services de sécurité algériens.

«Il n’y a donc aucun changement d’agenda dans notre travail avec les autorités algériennes que ce soit dans les dossiers de la collaboration sécuritaire, économique ou commerciale», a-t-il assuré. Le diplomate a indiqué qu’il n’y a aucune loi aux Etats-Unis qui interdit la production d’une oeuvre cinématographique et que ce film qui a mis le feu aux poudres relève d’une initiative privée qui n’engage nullement le gouvernement américain.

Revenant longuement sur le grave et malheureux incident de Benghazi qui a coûté la vie à l’ambassadeur J. Christopher Stevens et trois autres américains, le diplomate en poste à Alger a expliqué que c’est le prix à payer pour que triomphent les grandes causes et qu’il n’y a jamais de risque zéro pour les diplomates qui défendent les intérêts de leur pays à l’étranger.

Cependant, il n’y voit nullement l’échec des révoltes arabes encore moins l’échec de la politique adoptée par son pays envers le Monde arabe.

«Nous savons que les processus de démocratisation et de transition sont lents et souvent douloureux mais nous sommes convaincus que ces pays vont devenir prospères et la démocratie émergera», a-t-il soutenu.