Le gouvernement américain soutient les efforts du peuple algérien et de son gouvernement pour une réforme politique mais, en tant que gouvernement étranger, ne s’ingère pas dans les affaires internes de l’Algérie.
L Voici en substance ce qu’a déclaré l’ambassadeur des Etats-Unis à Alger, M. Henri Ensher, hier, en marge de la cérémonie de signature du mémorandum d’entente entre le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique et la fondation Word Learning, tenue au siège du ministère. «Nous sommes en Algérie des partenaires dans une relation bilatérale. Et nous soutenons les efforts du gouvernement algérien et aussi la volonté et les efforts du peuple algérien, consentis pour les réformes politiques engagées. Ainsi, nous suivons les évolutions de ces réformes tous les jours», a-t-il dit. Et de se démarquer dudit processus engagé il y a presque une année : «Ces réformes sont néanmoins l’affaire du peuple algérien. Et nous, ici en Algérie, en tant qu’étrangers, en tant qu’amis, la volonté des Algériens nous la soutenons et nous appuyons leurs aspirations à la réforme mais, nous ne n’ingérons pas dans leurs affaires.» La cérémonie se signature de ce mémorandum d’entente pour la promotion de la qualité d’enseignement de la langue anglaise en Algérie a, par ailleurs, été présidée, côté algérien, par le secrétaire général du ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Mohammed Gherras. Ce dernier a évoqué la volonté de la partie algérienne de sortir, dans ses échanges, du cadre étroit que lui permet l’usage de la langue française. «Nous avons de grandes carences en anglais et avec l’apport de nos partenaires américains, nous devons améliorer la qualité de l’enseignement à travers nos écoles doctorales et donc des enseignants de la langue anglaise. C’est une priorité pour nous parce que cette langue va nous ouvrir de nouveaux horizons en matière de coopération avec les pays anglo-saxons notamment», souligne-t-il. Le chef de la mission diplomatique américaine à Alger a abondé dans le même sens : «L’apprentissage de la langue anglaise établira des passerelles entre les deux peuples américain et algérien et renforcera la coopération entre leurs deux pays. Nous estimons que l’Algérie doit jouer un rôle plus important dans le monde, dans tous les domaines, ceux économiques et culturels notamment. Et la langue anglaise lui permet de mieux s’intégrer dans la communauté internationale.» Il convient enfin de signaler que ce mémorandum d’entente – il s’agit d’un projet d’interconnexion entre les écoles doctorales d’Alger, Oran et Annaba à des universités américaines – vient renforcer une coopération bien en place à travers le centre de carrière de l’Université Mentouri de Constantine, un partenariat conclu avec The William Davidson Institute. Ce partenariat ayant permis de bien intégrer l’Université de Constantine dans son environnement économique, un autre centre de carrière, révèle M. Ensher, verra bientôt le jour à Ouargla au profit des étudiants de l’Université Kasdi- Merbah, et ce, dans le cadre du nouveau projet d’interconnexion prévu dans le mémorandum d’entente.
L. H.