Hébergement des étudiants dans des hôtels et logements: Solution «irréelle», selon Hadjar

Hébergement des étudiants dans des hôtels et logements: Solution «irréelle», selon Hadjar

Tout en assurant que le logement aux enseignants chercheurs constitue «une des priorités du secteur, le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique a, néanmoins, exclu l’octroi d’une prime au logement ; Hadjar fait état de «l’impossibilité» à l’heure actuelle de leur octroyer une prime au logement.

M. Kebci – Alger (Le Soir) – Une prime qui aurait pu constituer un palliatif est, expliquait, avant-hier, Tahar Hadjar au Conseil de la nation dans le cadre d’une séance de questions orales, «impossible à l’heure actuelle». Une impossibilité due au fait que pareille perspective d’introduction d’une telle prime au logement au profit des enseignants chercheurs au lieu d’un logement était «absente dans le régime indemnitaire en vigueur». D’où la difficulté, a poursuivi le ministre, «d’en fixer le montant en fonction des zones et régions en l’absence d’un dispositif référentiel de loyers au niveau national et l’inexistence d’un marché immobilier développé en matière de location».

Pour Hadjar, assurer un logement aux enseignants chercheurs est «une des priorités du secteur» car selon lui, constituant «un élément de stabilité socioprofessionnelle». Autre «impossibilité» annoncée par le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, celle d’héberger les étudiants dans des hôtels ou des appartements. Une option «irréelle» du moins dans «la conjoncture actuelle ». Ceci même si, a-t-il encore ajouté, l’hébergement dans des logements «pourrait être une mesure envisageable à long terme, et ce, en coordination avec les secteurs ministériels concernés», considérant dans la foulée que les hôtels «ne peuvent constituer une alternative adéquate».

Pour sa part, le ministre de la Justice et Garde des sceaux a fait part de l’ouverture par le parquet algérien d’une enquête pour élucider les circonstances de la mort suspecte d’un ressortissant algérien en Espagne et de deux autres en France. «Le parquet algérien a ouvert une enquête afin d’élucider les circonstances de la mort suspecte d’un ressortissant algérien en Espagne, conformément à l’article 588 du code de procédure pénale de 2015, a, en effet, déclaré Tayeb Louh lors de la même séance plénière au Conseil de la nation, consacrée aux questions orales. Et de préciser que «les autorités espagnoles ont enquêté sur les circonstances mystérieuses de la mort d’un ressortissant algérien en Espagne».

Une similaire enquête a également été ouverte par le parquet pour élucider l’affaire des deux citoyens algériens assassinés dans des circonstances suspectes en France, rappelant, dans ce sillage, que l’Algérie est liée avec la France par une convention dans le domaine pénal «un des résultats positifs des réformes du président de la République visant à préserver la dignité du citoyen algérien». Louh a, par ailleurs, évoqué la mort tout aussi suspecte du jeune Ramzi à Tipasa. «L’enquête est toujours en cours» et «un ordre a été donné pour effectuer une autopsie et des analyses dans des laboratoires spécialisés pour connaître les tenants et les aboutissants de ce drame», a-t-il dit à ce sujet.

Le ministre de la Justice et Garde des sceaux a, sur un autre chapitre, parlé de 700 000 ordonnances pénales délivrées depuis l’amendement du code de procédure pénale en 2017. Faisant une rétrospective des différentes réformes engagées dans le secteur, entre autres, institution d’un deuxième degré de juridiction permettant la préservation des droits des justiciables et la garantie d’un procès équitable, Louh a fait part de la révision prochaine du casier judiciaire, à l’effet, selon lui, «d’encadrer ses effets», en ce sens que ce document «ne doit pas être, par exemple, un empêchement à l’accès à un emploi sauf si la peine qui y est mentionnée est incompatible avec le poste demandé».

M. K.