ALGER – Le président du Haut conseil islamique (HCI), Bouabdallah Ghlamallah, a annoncé dimanche à Alger l’organisation, mercredi, d’une conférence sur la migration clandestine, devenue désormais une menace pour les jeunes algériens.
Invité du forum d’El-Moudjahid, M. Ghlamallah a indiqué que la conférence prévue à Alger, sera l’occasion « d’échanger les vues sur la question de la migration clandestine », soulignant que « le HCI n’a jamais émis une fatwa décrétant ce phénomène illicite ».
Le président du HCI a imputé ce phénomène à plusieurs facteurs d’ordre économique, social et psychologique, exprimant, cependant, « la condamnation » par le HCI de l’acte de migration et non son interdiction du point de vue religieux.
A cet effet, M. Ghlamallah a qualifié les candidats à la migration clandestine de « victimes ».
Concernant le mouvement de protestation qui marque les secteurs de la Santé et de l’Education, le président du HCI a mis l’accent sur « l’impératif de se conformer aux décisions de justice », qualifiant le non-respect de ces décisions « d’irrationnel, d’illogique et d’atteinte aux principes de la Nation ».
D’autre part, il a affirmé que l’encadrement de la fatwa en Algérie relevait du « ressort exclusif » du ministère des Affaires religieuses et des Wakfs, au sein des Conseils scientifiques des wilayas, insistant sur l’importance d’examiner la question du recours des jeunes aux fatwas décrétées sur certaines chaînes étrangères ou sur les réseaux sociaux.
Revenant à la finance islamique, M. Ghlamallah a rappelé que le HCI avait émis un communiqué favorisant le recours à ce mode économique, notant que son organe avait déjà lancé un appel aux banques pour « l’ouverture de guichets de la finance islamique, fondée sur le principe de la participation et bannissant le recours à l’usure ». Il a formé le vœu de voir la finance islamique généralisée à toutes les banques.