Haut La production est la plus faible depuis plus d’une décennie ,L’huile d’olive est commercialisée 600 DA le litre

Haut La production est la plus faible depuis plus d’une décennie ,L’huile d’olive est commercialisée 600 DA le litre
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L’olive est de plus en plus rare. La production est tellement faible que les quelques familles de ces régions rurales n’accordent aucun intérêt pour la cueillette, bien que la campagne a commencé depuis un certain temps.

La wilaya de Boumerdès est à vocation agricole. Outre la viniculture, l’arboriculture et les cultures maraîchères, elle dispose aussi d’importantes potentialités oléicoles. Cette culture millénaire se situe dans des régions rurales et plus particulièrement montagneuses. Les plus importantes oliveraies sont recensées à Chaâbet-El-Ameur, Béni-Amrane, Ammal, Timerzirt, Afir, Thénia, Si Mustapha et à un degré moindre dans les daïras de Khemis El Khechna et de Boudouaou et les communes de Larbatache, Keddara et Kherrouba.

Pour cette campagne 2011, l’olive est de plus en plus rare. La production en produit oléicole est tellement faible que les quelques familles de ces régions rurales n’accordent aucun intérêt pour la cueillette des olives bien que la campagne ait bel et bien commencé depuis un certain temps, sans l’ambiance des années précédentes et la présence des familles qui affluent dans un esprit festif dans les oliveraies pour des journées de détente et de loisirs. Les quelques huileries en activité commercialisent le prix de l’huile à 600,00 DA le litre et parfois plus. «La production a sensiblement régressé cette année», a reconnu un propriétaire d’une huilerie de Beni-Amrane. «Pourtant cette région est réputée par son olive et sa production. C’est le rendement le plus faible que j’aie jamais connu», ajouta notre Interlocuteur. Selon lui, 100 kg d’olives ont produit 13 litres d’huile, alors que dans la précédentes campagnes 2009 et 2010, le quintal d’olives a produit 36 litres et plus. Le déficit oléicole a suscité de nombreuses interrogations dans le milieu des producteurs d’olives et les propriétaires des huileries par le manque sensible du produit. Cet état de fait risque de porter un coup dur à la profession, indique-t-on. Le phénomène de l’olivier, quant à la production oléicole d’une année sur deux, reste toujours posé et sans explication chez certains paysans de cette région. Lesquels n’arrivent toujours pas à interpréter ce phénomène. Tant de suppositions que personne n’arrive à convaincre cette tranche de population. Une première lecture consiste au mode de la cueillette à l’aide d’un bâton et la tombée de la floraison future. D’autres le répercutent sur les fortes pluies et les vents violents qui soufflent au moment de la floraison. D’autres mettent en cause l’âge et la vieillesse des oliviers et aussi à l’entretien, l’élagage et l’émondage des arbres. Lesquels sont les principaux facteurs de production. D’autres s’interrogent : «Pourquoi ce phénomène ne touche que les oliviers mais pas dans les autres arbres fruitiers citant les orangers? Le manque de prise en charge est aussi un autre facteur caractérisant cette culture quelque peu délaissée, voire négligée. Malgré ce déficit et le faible rendement, la campagne de cueillette et de trituration des olives a été entamée dans les délais et risque de se terminer prématurément, avancent les acteurs de la campagne oléicole à Boumerdès.

Par A.Kichni