Le bilan définitif de la production céréalière s’est établi à 37,7 millions de quintaux (qx) pour la campagne 2014-2015, en hausse de 10% par rapport à la saison précédente, a appris dimanche l’APS auprès du ministère de l’Agriculture, du développement rural et de la pêche.
Lors de la campagne 2013-2014, la récolte céréalière avait été de 34,54 millions de qx contre 49,1 millions de qx lors de la saison d’auparavant.
Fortement dépendante de la pluviométrie, la culture céréalière continue de souffrir de la sècheresse depuis ces cinq dernières années ainsi que de manque d’équipements adéquats.
Durant la campagne 2014-2015, c’est la région de l’est du pays, où se trouvent des zones céréalières potentielles, qui a pâti du stress hydrique durant la période allant de mars à avril, explique à l’APS le directeur de l’OAIC, Mohamed Belabdi.
Le rendement à l’hectare est resté inchangé par rapport à la campagne précédente, soit 14 qx/ha: « Une moyenne nationale reflétant les faibles rendements enregistrés dans les zones pauvres totalement dépendantes des pluies où, également, les producteurs ne font pas suffisamment d’efforts en matière de fertilisation, de désherbage et d’irrigation », souligne le même responsable.
Néanmoins, relève-t-il, certains céréaliculteurs obtiennent des rendements appréciables allant jusqu’à 65 qx/ha, notamment pour les terres équipées de systèmes d’irrigation d’appoint.
Par espèce de céréales, le rendement à l’hectare a reculé de 6% pour le blé dur et s’est stabilisé pour le blé tendre (13 qx/ha), mais a augmenté de 8% pour l’orge et de 11% pour l’avoine.
Concernant la collecte, les quantités livrées aux coopératives des céréales et légumes secs (CCLS, affiliés à l’OAIC) ont augmenté de 2% seulement lors de la campagne 2014-2015 par rapport à la précédente avec 16,05 millions de qx.
Les producteurs ont livré uniquement le blé dur, et ce, du fait que son prix de cession aux CCLS est plus rémunérateur (4.500 DA/q) par rapport à celui des autres céréales comme l’orge (2.500 DA/q).
Cela s’explique aussi par le fait que la production d’orge est destinée essentiellement à l’autoconsommation sous forme d’aliment de bétail ou de fabrication de produits de base.
Mais la grande fragilité de la céréaliculture « reste le problème de disponibilité de l’eau », affirme à l’APS le ministre de l’Agriculture et du développement rural, Sid Ahmed Ferroukhi.
C’est ainsi que le gouvernement prévoit de mettre un (1) million d’hectares (ha) de terres agricoles sous irrigation d’ici à 2019 dont 600.000 ha dans la filière céréales laquelle ne dépasse pas, actuellement, les 240.000 ha.
« Nous sommes en train de travailler avec le ministère des Ressources en eau pour mettre en œuvre ce programme », fait savoir M. Ferroukhi qui compte aussi sur les minotiers pour participer à la réalisation de ce projet.
Sur une superficie totale emblavée de 3,3 millions ha, 1,2 million ha sont des terres potentielles constituant des pôles céréaliers.