Les algériens ont peur, c’est la seule justification trouvée par les cambistes pour expliquer la hausse vertigineuse de l’Euro dans le marché parallèle algérien. En effet, la monnaie européenne est cotée hier 178 dinars au square Port Saïd et des spéculation parle de 200 dinars dans les jours à venir.
Cette hausse est l’effet domino de l’impact psychologique de la crise qui prévaut ainsi que les mesures prises par le gouvernement pour attirer les fonds de l’informel vers les banques. Ainsi, la démarche des pouvoirs publics – consistant à imposer le chèque pour toute transaction immobilière dépassant les 5 millions de dinars et le processus de mise en conformité volontaire pour capter les fonds circulant dans l’informel – a au final engendré l’effet inverse.
Il aura suffi de la rumeur de l’édition d’un nouveau dinar pour que les détenteurs de la chkara se ruent en masse sur les cambistes du marché noir. Il faut cependant admettre que l’élément qui déclenche la panique auprès des acheteurs potentiels est l’inquiétude que suscite le contexte de crise qui prévaut dans le pays. Au-delà des difficultés économiques auxquelles l’Algérie devra face durant les prochains mois, c’est le contexte politique qui «tétanise» plus d’un.