Au premier jour de l’année 2022, le prix du pain subventionné défraie déjà l’actualité. Plusieurs boulangers ont décidé d’augmenter le prix de la baguette du pain dit « ordinaire » à 15 DA. Les réactions n’ont pas tardé à tomber auprès des principaux intervenants.
Réagissant à cette situation, l’Union générale des commerçants et artisans algériens (UGCAA) s’est démarquée des appels à augmenter le prix de la baguette subventionnée à 15 DA, tout en dénonçant les hausses décidées par certains boulangers.
Dans un communiqué rendu public en fin de journée d’hier samedi, l’organisation souligne qu’elle « se démarque des appels à augmenter le prix du pain subventionné à 15 dinars et affirme que ce comportement exposera le boulanger aux sanctions en vigueur ».
Cependant, l’Union précise que « toutes les revendications légitimes des boulangers ont été soumises aux pouvoirs publics pour les prendre en charge ». Ces revendications sont intervenues suite aux hausses des charges de production de ce produit de base.
« Assurer une marge bénéficiaire acceptable »
En effet, le communiqué souligne que les revendications des boulangers ont été faites suite à « la hausse des prix des intrants à l’instar de la levure et des améliorants », et en « vue d’assurer une marge bénéficiaire acceptable pour les boulangers sans pour autant compromettre le pouvoir d’achat du citoyen ».
À ce propos, l’UGCAA appelle également les boulangers à la nécessité de « faire montre de conscience, d’esprit patriotique et ne pas se précipiter à augmenter les prix, de manière aléatoire, à compter du 1er janvier 2022 ».
Cette réaction est intervenue suite à plusieurs informations relayées concernant des appels à lever le prix de la baguette du pain subventionné par l’État à 15 DA. Il convient de noter que l’appel de l’UGCAA rejoint celui lancé par l’Organisation APOCE un peu plutôt dans la journée d’hier.
Appels à la nécessité d’une révision officielle et raisonnable du prix du pain
Dans un communiqué publié sur sa page Facebook, l’Association algérienne de protection du consommateur (APOCE) a rappelé que « le prix du pain ordinaire est réglementé » soulignant que les « boulangers ne peuvent pas le revoir sans une décision du Gouvernement ».
En même temps, l’Organisation reconnaît les difficultés auxquelles sont confrontés « les boulangers par rapport à la hausse des coûts de production avec le prix de vente qui est resté le même depuis » près de 25 ans.
Or, la révision du prix du pain ordinaire doit intervenir, selon la même source, « en incluant tous les intervenants et sans imposition de lois sur le marché ». Et c’est dans ce sens que l’Organisation estime que la révision officielle des prix devient désormais une nécessité, rejoignant ainsi la position de l’UGCAA.