Le mouton inaccessible pour les petites bourses
«La contrebande de l’aliment du bétail constatée au niveau de la wilaya de Tébessa» a beaucoup contribué à cette situation négative.
Les présidents et secrétaires généraux des Chambres d’agriculture de wilaya (CAW) se sont réunis hier sous la présidence du ministre de l’Agriculture et du Développement rural (Madr), Rachid Benaïssa.
Cette rencontre a porté essentiellement sur l’évaluation des activités de la Chambre d’agriculture en tant qu’acteur actif lors de la campagne agricole précédente. Les délégués présents ont également examiné le plan d’action prévu pour la campagne 2012/2013.
Dans ses différentes interventions, notamment à travers les réponses adressées aux adhérents de la CNA, le ministre n’a pas manqué d’insister sur «l’obligation d’exploitation de toutes les terres arables.» Evoquant la «hausse» incontrôlée du prix du mouton de l’Aïd dans une réplique à un intervenant, le ministre a expliqué que «cette hausse était due en partie au manque drastique de fourrage qui a entraîné une augmentation du prix du bétail sur pied sur le marché.» Il évoquera «la contrebande de l’aliment du bétail constatée au niveau de la wilaya de Tébessa» qui a beaucoup contribué à cette situation négative.
Les intervenants ont, d’ailleurs, tour à tour, dénoncé les difficultés émanant du manque de fourrage, qui est l’une des raisons, sinon la plus importante, de cette hausse qui coïncide avec l’approche de la fête du sacrifice. Une situation qui va pénaliser lourdement le citoyen lambda. Perspicace dans ses réponses face aux questions franches et sans détour des intervenants, le ministre a appelé les agriculteurs et les éleveurs à «contracter des assurances contre la sécheresse et les incendies.» Ce faisant, a-t-il dit, «l’agriculteur sera protégé contre des pertes et les divers aléas climatiques qui risquent de le ruiner.»
Parmi les autres points soulevés par les intervenants, figuraient l’octroi de crédits «directs» de soutien et le manque de l’aliment du bétail.
L’adhésion des agriculteurs aux Chambres est volontaire et la CNA compte aujourd’hui près de 800.000 adhérents. Les CAW constituent chacune, rappelle-t-on, un lieu de consultation et de concertation entre les autorités administratives et les représentants des intérêts professionnels des agriculteurs. Elles permettent la coordination, l’information et l’échange entre leurs membres et les institutions publiques ou privées, dont les activités sont en rapport direct ou indirect avec l’agriculture. Elles font office de «courroie de transmission» entre l’administration et leurs membres. Elles sont aussi chargées de développer, au profit de ces derniers, les services et prestations utiles dans tous les domaines liés à cette activité.
Il est utile de souligner que les Chambres ont un rôle important à remplir dans les domaines de la formation, de la vulgarisation, de l’appui aux mesures mises en place par les pouvoirs publics, en ce qui concerne notamment le foncier, la création de nouvelles exploitations agricoles ou d’élevage ainsi qu’aux crédits fournisseurs et de campagne que pour l’octroi aux professionnels du secteur.