Hausse du prix d’achat du blé chez les agriculteurs : quelles conséquences ?

Hausse du prix d’achat du blé chez les agriculteurs : quelles conséquences ?

Lors de la dernière réunion du Conseil des Ministres, qui s’est tenue hier, le 16 janvier 2022, le président Tebboune a décidé d’augmenter le prix d’achat du blé tendre et dur auprès des agriculteurs « pour les encourager à doubler la production afin de réaliser la sécurité alimentaire ».

Cette décision a été plutôt bien reçue par les représentants des agriculteurs ; dont certain l’ont même qualifié de mesure « tant attendue ». Mais au-delà de tout cela, que va changer cette décision sur le plan économique.

Il est à rappeler que le président Tebboune à ordonné d’augmenter le prix d’achat du blé tendre et dur auprès des agriculteurs et d’établir désormais les tarifs suivants : le Blé dur de 4500 Da à 6000 Da. le blé tendre de 3500 Da à 5000 Da, l’orge de 2500 Da à 3400 Da et l’avoine de 1800 Da à 3400 Da.

Une décision tant attendue par les agriculteurs

Selon le président de la Chambre nationale d’agriculture, Mohamed Yazid Hambli, La décision du Président d’augmenter les prix d’achat du blé tendre et dur auprès des agriculteurs accélérera le rythme de développement du secteur et encouragera à travailler plus.

C’est dans une déclaration à la radio nationale qu’il soutient que « la décision était tant attendue par les agriculteurs, d’autant plus qu’au cours des dernières années, les prix des épargnes alimentaires et des moyens de production ont augmenté, alors que le prix d’achat des céréales aux agriculteurs est resté inchangé depuis 2008 ».

De son côté, le président du comité de l’agriculture et de la pêche maritime au sein de l’APN, Lahcel Labid, estime que la décision d’augmenter les prix d’achat du blé auprès des agriculteurs va les encourager à redoubler leur productivité et ainsi, diminuer la facture des importations.

Par ailleurs, le premier ministre, Aymen Benabderrahmane, a déjà déclaré, en novembre dernier, que « le prix d’achat actuel des céréales auprès des agriculteurs est injuste par rapport aux dépenses de l’Etat en matière d’importation ».

« Les dépenses de l’Etat pour l’importation du blé doivent être affectées à la subvention aux agriculteurs en vue de produire ce produit localement », a-t-il ajouté.

Il est à rappeler que le président Tebboune a également ordonné « d’ouvrir la voie aux investissements agricoles efficaces suivant les ressources et les capacités de notre pays ».