Hausse des visas étudiants pour les Algériens : la scène politique française en ébullition

Hausse des visas étudiants pour les Algériens : la scène politique française en ébullition
Avec plus de 1 000 visas supplémentaires délivrés aux étudiants algériens, la décision de Paris met le feu à la scène politique française.

L’ambassade de France en Algérie a annoncé lundi que le nombre d’étudiants algériens ayant obtenu un visa pour la rentrée universitaire a augmenté de plus de 1 000 visas par rapport à l’année dernière. Cette hausse a immédiatement suscité des tensions sur la scène politique française.

Malgré un contexte de tensions diplomatiques persistantes entre Paris et Alger, l’ambassade de France a annoncé lundi une nette augmentation du nombre de visas étudiants. Pour la rentrée 2025, 8 351 visas ont été délivrés à des étudiants algériens, soit une hausse de 12.5 % (1 000 visas supplémentaires), par rapport à l’année dernière. L’ambassade a d’ailleurs salué ce bilan sur les réseaux sociaux.

Selon des sources internes citées par Europe 1, le ministère de l’Intérieur français n’aurait pas été consulté concernant l’octroi de ces 8 351 visas aux étudiants algériens, avec un taux d’acceptation exceptionnel de 87 %. Il est à rappeler que le ministère de l’Intérieur gère seulement la délivrance des titres de séjour une fois les étudiants arrivés en France.

Dans les faits, ces chiffres correspondent aux engagements des autorités françaises qui avaient précédemment assuré que les visas accordés aux étudiants algériens ne seraient pas impactés par la crise diplomatique entre les deux pays. Une situation qui suscite néanmoins la colère de plusieurs élus français.

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Colère en France suite à la hausse du nombre de visas délivrés aux étudiants algériens

Ces chiffres n’ont pas manqué de provoquer la colère de la classe politique française. De nombreux élus et députés ont critiqué cette hausse et ont exprimé leur indignation face à l’accueil des étudiants algériens en France.

Sur les réseaux sociaux, Marion Maréchal a notamment qualifié cette politique de « diplomatie masochiste« , s’interrogeant publiquement sur l’ambassadeur : « La diplomatie masochiste de la France : offrir 8 351 visas étudiants (dont 1 000 de plus que l’année dernière) qui détient Boualem Sansal, refuse de reprendre ses délinquants et nous voue une haine viscérale. Monsieur l’Ambassadeur, êtes-vous vraiment fier de cela ?« , écrit-elle.

De son côté, Éric Ciotti a repris la publication de l’ambassade de France et s’est empressé de déverser sa haine contre les Algériens : « Gouvernement Tartuffe. Boualem Sansal est prisonnier de l’État algérien… et pendant ce temps le gouvernement augmente le nombre de visas aux étudiants algériens ! »

Sarah Knafo présente les étudiants algériens comme un « coût »

Sarah Knafo, quant à elle, s’attaque une nouvelle fois à l’Algérie et aux étudiants algériens en France. La conseillère politique d’Eric Zemmour a dénoncé l’octroi de 1 000 visas étudiants supplémentaires cette année, accusant le gouvernement français « de faire des cadeaux » à Alger.

Dans son discours marqué par la provocation, elle est allée jusqu’à chiffrer de plus de 9 milliards d’euros par an le « coût » supposé de l’Algérie pour la France. Parmi ces chiffres, elle avance que les étudiants algériens représenteraient à eux seuls 380 millions d’euros, qu’elle présente comme une charge pour son pays.

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