La grande frayeur des usagers des transports publics, depuis la hausse des prix du carburant est de voir leur budget transport connaître une hausse significative.
Ce serait, en effet, le premier impact de l’austérité qui promet d’être assez difficile à vivre, cela rien qu’à voir la tendance des cours du pétrole. Les pouvoirs publics ont réussi à maintenir un climat de dialogue avec les transporteurs du pays, à quelque exception près. Une attitude qui a permis de «dégonfler» une pression ressentie à l’échelle du pays au lendemain de l’entrée en vigueur de la loi de finances 2016.
Les citoyens concernés par les hausses des tarifs réclamées par les transporteurs ont pu souffler quelques semaines, mais personne ne s’est fait d’illusions. Il ne peut exister d’autres alternatives que celle qui semble s’imposer, à savoir l’augmentation du prix du ticket de bus. Pourtant, le ministre des Transports a tenté une petite manoeuvre de diversion, en proposant aux transporteurs quelques dégrèvements sur certaines taxes et autres droits de stationnement, en contrepartie de ne pas toucher aux prix des billets.
Mais tout le monde sait que cette solution est destinée à la consommation du grand public, histoire de gagner du temps en attendant que la pillule passe. Entre temps, les pouvoirs publics ont engagé des pourparlers avec les transporteurs et il semble que la bonne solution soit mise entre les deux, à savoir une augmentation modérée des prix et une baisse des droits réclamés aux opérateurs. La commission mixte qui regroupe les services du ministère des Transports et les syndicats des transporteurs a rendu ses conclusions et l’annonce des hausses des tarifs ne saurait tarder. Il est entendu que des mécontents, il y en aura dans les rangs des professionnels, comme dans ceux des usagers. Mais la grande question est de savoir si cette hausse sera intégrée par les Algériens qui s’attendent à d’autres mesures dans d’autres secteurs, en raison de l’aggravation de la situation financière du pays. En attendant, la situation à l’intérieur du pays n’est pas aussi calme qu’on peut le penser. Hausse anarchique par-ci, débrayage des transporteurs par-là, sur le terrain, la situation est plus ou moins tendue et l’on se rapproche, dans certains cas, de l’anarchie. Nos reporters dans plusieurs grandes villes du pays ont tâté le pouls du secteur des transports publics. Dossier.
Béjaïa
Le ticket plus cher à partir du 15 février
Les usagers ont même réagi violemment par rapport à ces augmentations en procédant aux fermetures de routes.