L’Association algérienne de protection du consommateur (APOCE) a dénoncé en ce début d’année 2022 la hausse des prix du pain ordinaire dans les boulangeries tout en appelant les autorités compétentes à intervenir afin de mettre fin à cette situation.
Dans un post publié sur sa page officielle sur Facebook, l’organisation APOCE a d’emblée rappelé que « le prix du pain ordinaire est réglementé » soulignant que les « boulangers ne peuvent pas le revoir sans une décision du Gouvernement ». Par conséquent, l’Association décide de « prendre toutes les réclamations en considération ». Dans ce sens, elle demande également « l’intervention des agences de régulation d’agir pour arrêter les abus contre le consommateur ».
En revanche, l’Association algérienne de protection du consommateur reconnaît les difficultés auxquelles sont confrontés « les boulangers avec la hausse des coûts de production avec le prix de vente qui est resté le même depuis le siècle dernier (faisant référence au décret exécutif d’il y a plus de 25 ans) ».
Or, la révision du prix du pain ordinaire doit intervenir, selon la même source, « en incluant tous les intervenants et sans imposition de lois sur le marché ». Et c’est dans ce sens que l’Organisation estime que la révision officielle des prix devient désormais une nécessité.
APOCE appelle à une révision réglementée des prix
« La révision du prix du pain ordinaire pour qu’il soit en adéquation avec la réalité, d’autant qu’il n’est plus proposé à 7,50 DA ou 8,50 DA, devient ainsi une nécessité », lit-on encore dans le communiqué de l’APOCE.
Par ailleurs, l’Organisation présidée par le Dr Mustapha Zebdi propose également de réguler les prix des autres types de pain « qui ont rempli les étals des boulangeries en prenant la place du pain des catégories les plus démunies ».
Il convient de noter que la levée des subventions généralisées de l’État sur les produits de première nécessité, abordée dans le cadre de la loi des finances 2022, publiée aujourd’hui journal officiel n’est pas encore entrée en vigueur. (lire notre article à ce sujet).
Le dispositif de compensation monétaire dédié au ciblage des subventions non plus d’ailleurs. L’article 188 de la Loi des Finances 2022, stipule la mise en place d’un « dispositif national de compensation monétaire au profit des ménages qui y sont éligibles, composé, notamment des départements ministériels concernés, d’experts économiques concernés, ainsi que d’organismes professionnels ».
Ainsi, force est de constater que la levée des subventions généralisées et les transferts monétaires directs au profit des familles nécessiteuses n’interviendront pas avant l’installation du dispositif national de compensation monétaire.