Hausse des prix des tickets jusqu’à 100%, Les transports privés plus chers

Hausse des prix des tickets jusqu’à 100%, Les transports privés plus chers

Les usagers des transports en commun du secteur privé ont été surpris, avant-hier, par l’augmentation des tarifs. Encore une hausse, après des jours passés sans trains, suite à une grève des cheminots qui a pris fin avant-hier. Le secteur des transports dans tous ses états.

Colère et consternation, telles étaient les réactions des usagers des transports privés. Au niveau de la station urbaine de Aïn Bénian, ils étaient nom-breux à ne pas admettre la décision, d’où une atmosphère électrique.  D’habitude, les passagers payent  15 DA sur la ligne «Aïn Bénian-Chéraga», mais depuis le 1er octobre le tarif est passé à 25 DA, soit 10 DA de plus. Pour la ligne «Chéraga-Chevalley», le prix avait été fixé par la DTA (Direction des transports d’Alger) à 10 DA, dé-sormais il est à 20 DA. Une augmentation de 100%. Hier, à la station urbaine de Chevalley, les usagers ne parlaient que de la nouvelle hausse des prix des tickets. «C’est vraiment trop !», déplorait une jeune personne. Son amie a rétorqué : «En Algérie il y a toujours du nouveau, mais malheureusement il ne s’agit que de mauvaises nouvelles. Mais bon, nous sommes habitués à ce genre d’augmentation». Il faut dire que les Algérois peinent, ces derniers jours, à trouver un moyen de transport pour arriver à destination. Même avec son argent l’Algérois n’est pas «roi». Du côté de la SNTF (Société nationale du transport ferroviaire), la grève lancée en grande pompe il y a quelques jours par les cheminots en colère, a pris fin avant-hier, mais à quel prix. Cette grève a pesé de tout son poids sur les transports dans les banlieues. Difficile de trouver un moyen de transport de substitution. Cela relève du miracle. Pourquoi ? Pour la simple raison que beaucoup de taxis compteurs refusent les destinations proposées par les clients, certains ne daignent même pas s’arrêter. Les taxis compteurs exercent leur diktat. Aux heures de points, où de nombreux Algériens attendent dans les stations «collectives», certains chauffeurs de taxi refusent de desservir leurs destinations. Face à cette situation, des taxis clandestins ont fait leur apparition pour proposer leur service, mais à quel coût. Les taxis clandestins ont poussé comme des champignons à Alger. Ils défient, ceux «réglo», c’est-à-dire les taxis compteurs. Ils parquent leurs véhicules au niveau des stations destinées aux chauffeurs de taxi, parfois même en présence des services de sécurité, ce qui est scandaleux. A 200 DA pour El Biar à partir de la place Audin, ou encore 300 DA pour Chevalley à partir de Chéraga, les taxis clandestins n’hésitent pas à proposer des prix exorbitants pour les clients pressés. Du chantage et de la pression. Jusqu’à quand cette anarchie ?

Par Sofiane Abi