Hausse des prix des produits subventionnés, La mise en garde de Amara Benyounes

Hausse des prix des produits subventionnés, La mise en garde de Amara Benyounes
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Les services de contrôle des pratiques commerciales seront « extrêmement sévères » envers toute personne qui contreviendrait aux prix réglementés de certains produits de première nécessité pendant le mois de Ramadan.

«Nos services de contrôle seront présents sur le terrain et seront extrêmement sévères contre les contrevenants », a mis en garde Amara Benyounes, avant-hier, lors d’une conférence de presse animée conjointement avec la ministre tunisienne du Commerce et de l’Artisanat.

A la même période de chaque année, la quasi-totalité des marchés du pays connaissent une importante augmentation des prix des fruits et légumes. Outre les viandes blanches et rouges dont le coût a quasiment doublé comparativement aux semaines précédentes. Les marchés de la capitale affichent des prix jugés « exorbitants » par les citoyens, qui craignent déjà l’arrivée du mois sacré où les coûts dépassent le seuil du raisonnable.

A titre d’exemple, la pomme de terre, produit très consommées par les ménages est déjà cédée à 55 DA/kg. Parmi les facteurs potentiels qui favorisent cette envolée des prix reste la spéculation. Une spéculation exercée par des groupes d’intermédiaires qui créent la rareté là où elle ne l’est pas. En outre, le flot d’intermédiaires qui régissent la chaîne de distribution. Quant chaque intervenant prend sa marge, les prix s’enflamment inéluctablement.

Du côté de l’UGCAA, d’après M. Boulenouar, la cherté des prix constatée dans les marchés est due à la demande irraisonnée du consommateur. « Nous nous attendons à une légère flambée des prix de tous les produits lors de la première semaine, mais tout reviendra à la normale dès la deuxième semaine « , a-t-il estimé. Le comportement impulsif des Algériens durant le mois sacré a sa part de responsabilité dans la hausse des prix. La flambée des prix n’est certainement pas un frein pour les Algériens.

Le rush vers les marchés est imposant. En effet, les ménagères se bousculent pour remplir leurs couffins. Des queues se forment devant les marchands de légumes et les épiciers pour faire le plein, notamment des fruits secs qui sont prisés durant cette période. Mais cela ne les empêche point de faire la tournée afin de chercher une éventuelle réduction dans la perspective d’éviter le choc à leurs portefeuilles. Les ménagères se ruent également sur les magasins et les marchés informels pour renouveler la vaisselle. Pour elles, il n’est pas question de passer le Ramadhan avec les anciens articles.

Le ministre du Commerce qui a rappelé, encore une fois, la disponibilité des produits durant le mois sacré, a appelé les Algériens à ne pas changer leurs habitudes de consommation afin d’éviter la hausse des prix, notamment ceux des produits agricoles frais. « J’appelle les Algériens à consommer normalement. Il faut absolument éviter le stockage et la frénésie qui précèdent le mois de Ramadan afin d’éviter les hausses (des prix) », a-t-il dit.

Ce qui est utile de changer dans le comportement des Algériens est de réformer cette culture à caractère impulsif sur la nourriture durant le mois de Ramadan. Le pain reste l’aliment le plus gaspillé durant cette période. Les quantités ramassées quotidiennement par les services d’assainissement sont énormes.

L. A. R.