Les investissements étrangers et locaux dans les pays arabes ont enregistré une hausse en 2011, malgré les événements et les violences du « Printemps arabe », a annoncé jeudi à Koweït, la compagnie arabe pour la garantie des investissements et des crédits à l’exportation « Dhaman ».
Selon une étude de cet organisme, les investissements privés et publics avaient atteint en 2011, 496 milliards de dollars, soit une hausse de 1,2 % par rapport à l’année 2010 qui avait enregistré 490 milliards de dollars américains
Aucune précision n’a été donnée sur la part des investissements étrangers et les pays qui ont bénéficié de ces investissements, si ce n’est quelques arabes réputés ces dernières années en termes notamment d’investissements productifs et de politique national de développement constant.
Il s’agit, selon la même source rapportée par un site méditerranéen, de quatre pays pétroliers, l’Arabie saoudite, les Emirats arabes unis, l’Algérie et le Qatar qui ont contribué à hauteur de 63% de ces investissements, soit 312,5 milliards de dollars, qui couvre 21 des 22 membres de la Ligue arabe. Le groupe algérien des hydrocarbures Sonatrach compte ainsi investir 15,8 milliards de dollars, soit11, 9 milliards d’euros en 2012 contre 12 milliards dollars investis en 2011.
La part du lion de ces investissements reviendra à l’activité amont, soit l’exploration et la production avec 72 %, 22 % pour l’aval, c’est à dire le raffinage et 6 % pour le transport par canalisation. Pour l’année 2012, Sonatrach va consentir plus d’investissements pour augmenter la production de pétrole et de gaz avec un baril de pétrole projeté à 80 dollars américains, selon ses responsables qui misent aussi sur la production de gaz de schiste non conventionnel dont les travaux de forage seront entamés avant la fin de l’année.
S’agissant des perspectives de développement, son plan d’investissement, initialement doté de 68,2 milliards de dollars, s’est vu porter à 80 milliards de dollars jusqu’aux horizons de 2016 afin de « conforter le développement de l’exploration des hydrocarbures notamment dans le nord du pays et en off-shore ainsi que le développement des ressources non conventionnelles ».
Les exportations algériennes d’hydrocarbures en 2011 ont atteint 71,5 milliards de dollars contre 56,1 l’année précédente, soit 27% de hausse. Le groupe algérien a produit 206 millions de Tep (tonnes équivalent pétrole) d’hydrocarbures en 2011. Ainsi la même étude de « Dhaman » estime à 4.260 milliards de dollars les investissements en capital attendus dans les 21 pays durant la période 2012/2017, dont plus de 1.000 milliards de dollars pour l’Arabie saoudite, premier exportateur de pétrole dans le monde.
Ces investissements devraient s’élever à 559 milliards en 2012 et évoluer ensuite graduellement pour atteindre 779 milliards de dollars en 2017, prévoit l’étude, expliquant son optimisme par les ambitieux programmes d’investissement annoncés notamment par les riches pays pétroliers du Golfe.
Les analyses de la compagnie arabe pour la garantie des investissements et des crédits à l’exportation (Dhaman « ) prouvent que le groupe Sonatrach gagné du terrain avec sa nouvelle politique orientée essentiellement vers la recherche et l’exploration dans le sud, le nord et en offshore ; ce qui implique plus donc d’investissements dans le secteur.
Meziane Atmani
