Hausse de production de pétrole dès octobre 2025 : la stratégie de l’Algérie à l’Opep+ se précise

Hausse de production de pétrole dès octobre 2025 : la stratégie de l’Algérie à l’Opep+ se précise
OPEP +

Ce dimanche 07 septembre, lors d’une visioconférence, l’Algérie et sept de ses partenaires au sein de l’Opep+ ont convenu d’un mouvement stratégique. Ils ont décidé d’augmenter collectivement leur production de pétrole dès le mois d’octobre.

Cette manœuvre, chiffrée à 137 000 barils par jour, n’est pas anodine. Elle révèle une fine lecture des équilibres géopolitiques et économiques mondiaux. Où la prudence le dispute à la volonté de stabiliser les marchés.

Pour Alger, cet ajustement se traduira par une hausse de 4 000 barils quotidiens. Une modulation qui s’inscrit dans une danse complexe et planifiée depuis des mois.

Pétrole : 8 pays, dont l’Algérie, ont validé une hausse de 137 000 barils/jour dès octobre 2025

La réunion de ce dimanche n’a pas réuni l’ensemble des membres de l’Opep+, mais un cercle restreint et pivotal. Huit nations, dont l’Algérie, l’Arabie Saoudite, la Russie, les Émirats Arabes Unis, l’Irak, le Koweït, Oman et le Kazakhstan, étaient autour de la table virtuelle.

Ces pays sont ceux qui avaient initié des réductions volontaires de production en avril 2023. Une mesure destinée à contrer la volatilité des prix. De plus, leur dernier accord témoigne d’une approche concertée et méthodique.

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La hausse annoncée de 137 000 b/j est en réalité un prélèvement sur le volumineux quota de réductions volontaires de 1,65 million de b/j qui était toujours en vigueur. Cette décision illustre une flexibilité assumée ! Une capacité à réagir aux signaux du marché sans précipitation.

Marché pétrolier : le rôle pivot de l’Algérie dans la décision de l’Opep+

Le ministre de l’Énergie et des Mines, Mohamed Arkab, présent à cette réunion, a qualifié l’approche de « prudente et équilibrée ». Dans un communiqué, il a justifié cette décision par une demande mondiale qui « demeure globalement soutenue, mais devrait croître à un rythme plus modéré au cours des prochains mois ».

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Cette vision tempérée reflète la volonté des huit pays d’agir avec responsabilité pour préserver la stabilité du marché pétrolier. Ils se réservent surtout le droit de « réévaluer leur position si l’évolution des conditions l’exige ». Une clause de revoyure essentielle dans un environnement aussi imprévisible.

L’Opep, dans son propre communiqué, invoque des « perspectives économiques mondiales stables » et des « fondamentaux solides ». Notamment les « faibles niveaux des stocks mondiaux de brut », pour étayer ce choix.

Opep+ accélère son calendrier : hausse de production confirmée pour octobre 2025

Initialement, un plan de retour progressif des réductions de production (de 2,2 millions b/j décidées en novembre 2023) était prévu à partir d’avril 2025, avec des hausses mensuelles s’étalant jusqu’à fin 2026. Cependant, les réunions de suivi mensuelles ont permis d’accélérer notablement ce calendrier. Le processus sera ainsi finalisé dès septembre 2025.

Toute augmentation future sera donc directement soustraite du pool de 1,65 million de b/j. Les huit membres ont réaffirmé avec force leur engagement à « adopter une approche prudente ». Ainsi qu’à à conserver « une pleine flexibilité pour suspendre ou inverser ces ajustements » si la situation l’imposait. Des réunions mensuelles restent programmées pour assurer un suivi serré du respect des engagements et de l’évolution du marché.

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En somme, la décision de l’Opep+ menée par l’Algérie et ses sept alliés dessine les contours d’une gestion agile et réactive du marché pétrolier. La hausse de production programmée pour octobre, bien que modeste à l’échelle mondiale, est un signal fort envoyé aux investisseurs et aux consommateurs.

Ainsi, elle démontre la capacité du groupe à anticiper les fluctuations de la demande tout en se gardant la possibilité de corriger le tir à tout moment. La stabilité des cours reste l’objectif ultime, une quête qui nécessite une vigilance de chaque instant et une coordination sans faille entre les producteurs. La prochaine réunion, fixée au 5 octobre, sera dès lors scrutée avec la plus grande attention.