Hausse de 45% des importations de véhicules en 2012,Une année faste pour les concessionnaires

Hausse de 45% des importations de véhicules en 2012,Une année faste pour les concessionnaires

Le marché de l’automobile est en perpétuelle expansion

Dans un contexte de marché encore porteur, les marques automobiles françaises dominent.

Dans un contexte de marché automobile dominé quasi exclusivement par les marques françaises, les importations de véhicules en Algérie continuent de connaître une tendance à la hausse. Les chiffres rendus publics par les Douanes algériennes font état d’une augmentation de 45% durant l’année 2012, comparativement à 2011.

Ce taux se traduit par l’introduction en Algérie de 568.610 véhicules en 2012 contre 390.140 véhicules en 2011, soit un accroissement de 45,75%, selon les chiffres des Douanes algériennes. En valeur, la facture de ces importations est passée de 354,16 milliards de DA en 2011 à 514,43 milliards de DA en 2012 (6,9 milliards de dollars au taux de change de la loi de finances 2012), précise le Centre national de l’informatique et des statistiques (Cnis) qui dépend du corps des Douanes algériennes qui fait part d’un taux de croissance de 45,25%. Ces performances relatives aux importations de la branche automobile sont réalisées alors que le marché a vu, durant l’année écoulée, plus de 500.000 véhicules vendus. La quarantaine de concessionnaires présents en Algérie ont, plus exactement, importé 543.423 véhicules en 2012 contre 365.948 véhicules, en hausse de 48,5%, pour une valeur de 480,17 milliards de DA (+49,01%), contre 322,24 milliards de DA en 2011, relèvent les chiffres provisoires du Cnis.

«L’année a été faste!» disent les observateurs. Ces deniers estiment que ces chiffres record prouvent que le parc automobile algérien est encore demandeur de véhicules neufs, et ce d’autant plus que l’âge moyen des quatre roues dans notre pays dépasse les quatorze ans. «La demande est encore là!» affirment pour leur part les professionnels.

Le bilan des Douanes algériennes fait également état du nombre de véhicules importés en 2012 par les particuliers, lequel a aussi connu une hausse, laquelle est de l’ordre de 4,11%, passant à 25.187 véhicules avec une facture de 34,25 milliards DA, en hausse de 7,28%..

Le Cnis confirme la configuration du marché automobile toutes marques, en affirmant que les voitures françaises arrivent toujours en tête des véhicules importés par l’Algérie. Le groupe français Renault, qui va construire la première usine d’automobile en Algérie, a vendu 115.502 véhicules en 2012 pour une valeur de 91,83 mds DA, contre 75.956 unités en 2011, soit une hausse de 52,06% en termes de nombre. La marque Peugeot a quant à elle occupé la 2e place avec 65.756 voitures (61,75 mds DA) contre 35.130 (32,65 mds DA), en hausse en nombre de 87,18% et de 87,30% en valeur.

La 3ème position revient au Sud-Coréen Hyundai avec 51.048 véhicules (33,84 mds DA), contre 50.697 unités (29,46 mds DA) en 2011, enregistrant également une hausse en termes de valeur et nombre de véhicules respectivement 14,89% et 0,69%. Finalement, et en dépit d’un contexte économique mondial morose, notamment en Europe, l’arrêt du crédit automobile et les taxes introduites depuis 2008 afin de réguler le marché de l’automobile, le marché algérien continue à absorber un nombre impressionnant de voitures. Les importations automobiles ont repris leur tendance haussière dès 2010. Ce rebond des ventes de véhicules neufs s’explique, selon des experts, par la hausse du pouvoir d’achat en 2011 dans le sillage de la revalorisation des salaires des travailleurs dans plusieurs secteurs, notamment la fonction publique, la santé, l’éducation, etc.

Afin de créer une industrie automobile locale et de limiter ces importations, les autorités algériennes se sont engagées avec le groupe français Renault pour la réalisation d’une usine de fabrication de véhicules à Oran. Ainsi, une société mixte algéro-française Renault Algérie Production, qui doit gérer et développer l’usine de Renault à Oued Tlélat (Oran), sera créée très prochainement.

Détenue à hauteur de 51% par la partie algérienne via la Société nationale des véhicules industriels (Snvi, 34%) et le Fonds national d’investissement (Fni, 17%), et à 49% pour le constructeur français, ce joint-venture produira au démarrage 25.000 véhicules/an, puis 75.000/an avant d’arriver à 150.000 véhicules/an dix ans après le début de la production.