La production industrielle du secteur public national a enregistré une hausse de 1,5% durant le premier trimestre 2011 par rapport à la même période en 2010, confirmant la reprise du secteur, a-t-on appris dimanche auprès de l’Office national des statistique (ONS).
Après une baisse de 2,5 % en 2010 due à une « chute » généralisée des niveaux de production à l’exception de ceux de l’énergie et du bois et papier qui ont connu des hausses respectives de (5,6%) et (14,8%), la production industrielle a repris des couleurs en enregistrant une croissance de 1,5%, selon l’Office.
Cette croissance à été tirée essentiellement par les « bonnes » performances enregistrées par le secteur de l’énergie avec 8% et les industries manufacturières avec 0,8%.
La hausse la production des industries manufacturières durant les trois premiers mois de 2011, après une chute de 6,8% à la même période en 2010, est le fait exclusivement d’une augmentation substantielle de la production des industries agroalimentaires (26,4%) et de celle des matériaux de constructions (5,3%).
En revanche, les secteurs les plus touchés par la baisse sont les industries du textile (-12,2%), chimie et caoutchouc (10,5%) et des industries sidérurgiques, métalliques, mécaniques, électriques et électroniques (ISMMEE) avec -5,9% et des hydrocarbures (3,4%).
D’autres secteurs ont également connu des baisses, mais de moindre ampleur, comme les mines et carrières (1,6%), les bois, liège, papier (-1%) et cuirs et chaussures (0,6%).
L’industrie nationale, dont les potentialités sont mal utilisées, souffre de problèmes liés à la gestion de l’innovation, à la compétitivité sur les marchés et à l’ouverture de l’économie, relève-t-on au ministère de l’Industrie, de la PME et de la Promotion de l’investissement, en soulignant que »le gouvernement est conscient de cette situation et œuvre à l’améliorer ».
Ces entraves ont causé des chutes importantes de la part de l’industrie dans le PIB ces dernières années. En effet, une analyse sur la stratégie industrielle, adoptée depuis plusieurs années a révélé « un manque d’opérationnalité des actions programmées », amenant le ministère à envisager un plan d’action concret de mise en œuvre afin d’améliorer les résultats du secteur industriel national public.
Ce plan d’action, qui est un dispositif institutionnel visant à encourager la concertation et l’échange entre les opérateurs des différentes filières industrielles pour une meilleure exploitation de leurs potentiels, propose notamment la création d’un Conseil national et d’un Observatoire des industries agroalimentaires.
Le plan d’action vise également à inciter les entreprises nationales à
se tourner vers les potentialités agricoles nationales et à diversifier les
industries de transformation, avec comme objectif de porter la part du secteur
dans le PIB de 5% à plus de 10% avant la fin du programme quinquennal 2010-2014.
L’Etat a consacré plus de 1.100 milliards de DA pour la restructuration et la relance du secteur industriel public et 386 milliards de DA pour la mise à niveau d’environ 20.000 PME à l’horizon 2014.
Le Conseil des participations de l’Etat (CPE) a passé en revue les dossiers de développement de chacune des 30 Sociétés de gestion des participations (SGP) et les entreprises, qui ont un potentiel et un marché ont bénéficié d’un soutien financier très important », avait déclaré le ministre de l’Industrie, de la PME et de la Promotion de l’investissement, M. Mohamed Benmeradi.