Hausse alarmante du prix des œufs : que se passe-t-il sur le marché algérien ?

Hausse alarmante du prix des œufs : que se passe-t-il sur le marché algérien ?
œufs

Le marché algérien des produits de base enregistre une nouvelle hausse préoccupante : le prix des œufs connait une envolée spectaculaire. Actuellement, un plateau de 30 œufs coûte entre 540 et 560 DA dans les commerces de détail, contre environ 300 dinars au début du mois. Sur les marchés de gros, les prix dépassent désormais 500 DA, mettant à mal le pouvoir d’achat des citoyens déjà éprouvés par une inflation persistante.

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Flambée des prix des œufs en Algérie : l’impact sur le pouvoir d’achat

Interrogé à Bouira, un gérant de supérette explique que cette hausse coïncide avec une période de forte demande : « Chaque événement festif, comme les fêtes religieuses ou les résultats du Baccalauréat, provoque une flambée des prix. »

En effet, les familles organisent des réceptions, confectionnent des gâteaux et consomment en masse des œufs pour les préparatifs, accentuant ainsi la pression sur le marché.

Reprise des exportations et des conséquences sur le marché local

Un autre facteur structurel vient aggraver la situation : la reprise des exportations d’œufs par les producteurs algériens. Depuis une réunion tenue le 23 juin au ministère du Commerce extérieur, les autorités ont donné leur accord de principe pour autoriser les exportations, dans le but de réguler un marché local déséquilibré par une production excédentaire. En effet, l’Algérie a produit 10 milliards d’œufs en 2025, alors que la consommation nationale annuelle varie entre 6 et 7 milliards.

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Selon la Fédération nationale des éleveurs de volailles, cette décision vise à préserver les producteurs, menacés de faillite à cause de la chute des prix en début d’année. À titre d’exemple, la plaque de 30 œufs s’est vendue à seulement 300 DA il y a quelques semaines. Face à cet effondrement des marges, l’exportation apparaît comme une soupape de sécurité pour maintenir l’activité des aviculteurs.

Si les autorités assurent que les capacités de production permettent à la fois de satisfaire le marché local et de répondre à la demande étrangère, cette période transitoire reste délicate.

L’équilibre fragile entre production, exportation et pouvoir d’achat

La situation actuelle révèle les tensions latentes entre les impératifs de rentabilité des producteurs, les choix stratégiques de l’État et les attentes des consommateurs. Si l’exportation peut stabiliser un secteur agricole menacé, elle ne doit pas se faire au détriment du citoyen algérien, déjà confronté à la hausse généralisée des prix. Il revient désormais aux pouvoirs publics de trouver un équilibre durable entre soutien à la filière et protection du pouvoir d’achat.

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