Le fondateur du Gspc, Hassan Hattab, n’aura aucune mention sur son casier judiciaire.
«Qu’ils soient repentis ou autre, il faut absolument les débarrasser de cette charge», a déclaré hier Farouk Ksentini, président de la Commission nationale consultative pour la promotion et la protection des droits de l’Homme (Cncppdh), en marge de la cérémonie de remise des prix aux détenus ayant décroché leur Bac et BEM.
Se voulant plus clair, il ajoute: «Sinon la Réconciliation nationale n’aura aucun sens».
«Je suis pour le retrait d’un casier vierge pour tout le monde», poursuit notre vis-à-vis.
Cette procédure administrative est-elle étroitement liée à la Charte pour la prix et la réconciliation nationale ? Peu probable.
Cependant, notre interlocuteur estime qu’il est temps de bannir toute discrimination.
«Même la Constitution édicte la légalité», répond-il, laconique. Abondant dans ce sens, il explique que le recyclage d’un détenu ne se fait guère par sa marginalisation.
Intervenant dans ce même sens, Tayeb Belaïz, ministre de la Justice, garde des Sceaux a déclaré devant un parterre de journalistes que «la réhabilitation de tous les citoyens y compris les détenus, est une règle générale. Jusqu’à aujourd’hui, 1500 réhabilitations ont été observées».
Une telle déclaration ouvre toutes les brèches et l’on se demande pourquoi cette «égalité» préconisée pour deux types dont les profils sont diamétralement opposés.
Dans cette optique, il convient de préciser que la détention d’un tel document administratif vierge par Hattab n’a d’autre sens que celui de pardonner ses innombrables «boucheries» commises à travers les quatre coins du pays.
Hassan Hattab, qui a semé le trouble au sein d’une population agonisante plusieurs années durant semble avoir eu gain de cause et être considéré comme un citoyen ordinaire.
Calamiteux ! La problématique du casier ne date pas d’aujourd’hui.
Dans un communiqué rendu public il y a moins d’un mois, il demandait un casier vierge pour les repentis et ex-détenus.
Or, le dissident du GIA semble avoir gagné la bataille. Si pour le président de la République, la seule alternative susceptible de faire accomplir à l’Algérie un «nouveau bond», c’est la Réconciliation nationale qu’il a soumis à l’arbitrage du peuple, il n’a pas soufflé mot quant à cette histoire du casier qui met sur la même balance un détenu et un citoyen ordinaire.
Quant à M.Felioune, directeur des établissements pénitentiaires, il est revenu sur la question lancinante du travail d’un détenu dans le cadre de l’utilité publique, appliqué depuis le mois d’avril précédent.
«Les détenus ont un salaire oscillant entre 10 et 60% du Snmg comme ils bénéficient d’une assurance pour les accidents et les maladies professionnelles.