Hassi Bounif Un dispensaire tombé en désuétude, transformé en garage de mécanicien et n’assurant aucun service aux citoyens Quand le sommet du ridicule est atteint !

Hassi Bounif Un dispensaire tombé en désuétude, transformé en garage de mécanicien et n’assurant aucun service aux citoyens Quand le sommet du ridicule est atteint !

Suite aux plaintes de certains habitants de hai El émir Khaled (Kharouba), ayant trait au mauvais fonctionnement du dispensaire, hier matin, trois élus de l’assemblée populaire communale de Hassi Bounif, se sont rendus dans cette structure pour s’assurer de près sur la véracité des dires des plaignants. Les élus ont été tout simplement scandalisés par ce qu’ils ont pu constater de visu.

En effet, comme l’avaient affirmé les habitants, cette structure de santé de proximité qui relève de la tutelle administrative de l’EPSP d’Arzew, ne disposait même pas de médecin, et les deux salles d’attente au sol poussiéreux, offraient un décor repoussant et indigne d’un établissement où en principe, l’hygiène doit être le premier souci de ses responsables.

Etant en congé, depuis jeudi passé, avons-nous appris, l’unique médecin n’a pas été remplacé, seule une infirmière, elle-même remplaçante, était présente.

Un habitant, dira a ce sujet, qu’aucune importance n’est donnée à la population de cette agglomération, dont le nombre d’habitants dépasse 15000 âmes.

«Le médecin part en congé, c’est son droit, mais nous aussi, nous avons le droit de le savoir, hommes, femmes et enfants, nous sommes ici depuis 6 heures du matin à attendre le médecin, pourquoi ne pas le remplacer, pourquoi ne pas afficher une note pour informer les patients de son absence afin de leur éviter un déplacement et une attente inutiles, non ce n’est pas sérieux», s’indigne cette personne qui ajoute que lorsque le médecin est là, sa présence au dispensaire ne dépasse pas midi.

«Etant donné l’importance du nombre de la population, pourquoi ne pas affecter un deuxième médecin», s’interroge notre interlocuteur.

En visitant l’enceinte du dispensaire, les élus ont été scandalisés par l’insalubrité des lieux, déjà a l’entrée, dans la cour, un vieux véhicule en stationnement, appartenant au gardien, sur le capot duquel est posée une petite bouteille de limonade, renseigne sur l’état des lieux.

La cour en question est utilisée par le gardien comme un lieu de réparation de véhicules, les vieilles pièces de rechange de voitures sont stockées contre un mur de la structure en question, une bouteille pleine d’urine est cachée à l’intérieur d’une buse, entreposée avec les vieilles pièces de rechange du gardien. Dans un autre coin, la situation n’est guère reluisante, des détritus de tout genre jonchent le sol, alors que ce lieu est censé être d’une propreté exemplaire.

La question qui reste posée est que font les responsables concernés? Est-ce que leur rôle se limite à rester dans les bureaux, pourquoi ne pas prendre en exemple la gestion des EPSP de hai Es Seddikia et celui d’Es-Sénia, où les responsables veillent scrupuleusement et quotidiennement sur la bonne marche de leurs structures respectives, des structures équipées de matériel de dernier cri qui n’ont, absolument, rien à envier aux cliniques du secteur privé, que ce soit en matière de discipline ou en matière d’entretien, il ne s’est pas trompé, celui qui a dit: Qu’on on veut on peut.

Toutefois, les élus, qui ont fait cette visite au dispensaire de hai Emir Khaled, n’ont pas manqué d’afficher leur mécontentement et ne manqueront sûrement pas de rendre compte à qui de droit.

A. Bekhaitia