Depuis au moins deux années, les services concernés de l’APC de Hassi Bounif ont pris la louable initiative de protéger le cimetière par la construction d’un mur de clôture.
Ce lieu du repos éternel, servait, en effet, de lieu de pâturage pour les moutons et les chèvres des différents fellahs du coin. Il servait également de lieu de stockage de foin d’un agriculteur.
Le cimetière constituait, en outre, un déversoir des ordures ménagères de toute une commune, et ce, pendant plus de trois ans avant qu’elles ne soient acheminées, depuis près d’une année, au centre d’enfouissement technique (CET).
Malheureusement tous ces efforts pour préserver ce site sacré, n’ont pas empêché un agriculteur de creuser un grand trou dans le mur de clôture du cimetière et du côté le moins visible et le moins fréquenté, pour se frayer un passage à son troupeau de moutons évalué a plus de cent têtes qui, chaque jour piétine les sépultures.
Pourtant cet agriculteur possède plusieurs hectares de terres agricoles largement suffisantes pour le pâturage de ses bêtes. Et dire que notre religion, à l’instar de toutes les autres d’ailleurs, nous recommande de respecter ces lieux et d’en prendre soin.
L’agriculteur en question qui se rend chaque vendredi à la mosquée, n’a-t-il jamais entendu un prêche sur le respect des morts, a-t-il une conscience? En plus, non seulement il commet une faute très grave en introduisant ses moutons paître à l’intérieur du cimetière, mais il a également commis un acte délictuel en détruisant le mur du cimetière.
En attendant l’éveil de certaines consciences, les morts qui ne peuvent même reposer pas en paix, sont dérangés par ceux qui n’ont aucun sens de civisme et ils sont nombreux.
A. Bekhaitia