Les normes d’une gestion saine dans la réalisation des travaux, demandent en premier lieu une étude sérieuse, une utilisation rationnelle des deniers publics, un suivi rigoureux, de l’honnêteté et un entretien périodique pour certains équipements.
Or, ce qui se passe dans la commune de Hassi Bounif, sort complètement de ce cadre, à commencer par l’éclairage public, dont la réalisation a été lancée tous azimuts et dont l’entretien laisse à désirer et ce, malgré l’existence de conventions signées entre l’APC et cinq entreprises chargées de cette opération. Pour preuve, à la sortie est de Hassi Ameur, l’éclairage public est défaillant.
Il en est de même pour le nouveau tronçon de route qui donne accès à haï Mohamed Boudiaf, où le même constat est observé sur plus d’une dizaine de poteaux de l’éclairage public, réalisés à la fin de l’année dernière, sur le tronçon de route du CW 74, allant de haï Bouchouicha, vers Hassi Bounif.
Concernant ce sujet, un élu nous a appris, que le contrat d’entretien du réseau de l’éclairage public, signé entre l’APC et les entreprises en question, a pris fin.
DES EXPLICATIONS QUI NE SEMBLENT PAS CONVAINCRE LE CITOYEN-CONTRIBUABLE
Cependant cette réponse ne semble pas convaincre certains habitants de la commune, du fait que dans certaines agglomérations de la commune, cette opération ne se fait pas avec sérieux, car des rues entières sombrent dans le noir pendant une longue durée, avant de voir le rétablissement de la panne.
S’ajoute à cette malheureuse situation, la rouille qui ronge les crosses des lampadaires qui ne sont jamais peints, comme stipulé dans une clause de la convention. De ce fait, certains ont fini par tomber et n’ont pas été remplacés à ce jour.
Concernant certains aménagements récents, le constat n’est guère reluisant, il s’agit de tricherie dans la qualité des travaux, ce qui ne peut être qualifié que d’un véritable scandale. A titre d’exemple, nous citerons le cas du dallage du trottoir du district numéro 024, îlot 408, de la cité des 390 lots, lequel a été réalisé au début de cette année et qui commence à se dégrader, au point où dans certains endroits, des bouts de l’armature du treillis soudé commencent à
apparaître, ce qui peut à l’avenir provoquer de graves blessures aux pieds des piétons.
TRICHERIE DANS LE DOSAGE DU BÉTON
Cette situation est due au très faible dosage du béton employé, qu’un riverain a pu constater «lors de la composition du béton ayant servi au dallage de cette partie du trottoir, les ouvriers ont utilisé un sac de ciment pour quatre brouettes de sable de carrière, au lieu d’une brouette de sable et une brouette et demi de gravier, c’est pour cela que ce trottoir commence à se décaper au contact des pieds», indique notre interlocuteur.
Cette situation n’est pas unique en son genre, nous avons déjà rapporté dans nos différentes éditions, plusieurs cas semblables, comme l’affaire des dizaines de bordures de trottoir désarticulées sur plusieurs mètres linéaires, se trouvant sur la route qui mène de Hassi Bounif vers haï chahid Mahmoud, dont la cause n’est autre que le mauvais compactage, pour ne pas dire l’absence totale de compactage, d’une tranchée sur laquelle a eu lieu la pose des bordures en question à la fin de l’an dernier, en est la preuve, idem pour le tronçon de route qui donne accès à haï El Emir Khaled, qui vingt jours après son goudronnage, un affaissement s’est produit, ce qui a nécessité une réfection des parties endommagées, ou encore la clôture métallique de l’espace vert de la cité OPGI qui s’est effondrée quelques semaines après sa réalisation, à cause des pattes de scellement fixées sur un creux de parpaings, sans oublier le muret décoratif qui longe la route à la sortie est de Hassi Bounif qui s’est écroulé cette année à la suite d’une averse.
Tous ces ouvrages ont été réalisés avec l’argent des contribuables, lesquels sont en droit de se demander jusqu’à quand peut-on supporter des travaux bâclés, jusqu’à quand peut-on tolérer l’enrichissement par la tricherie de certains énergumènes au détriment du Trésor public, pour quelles raisons, ces personnes véreuses ne sont nullement inquiétées, ne participent-elles pas de cette façon à la ruine du pays ? Ce sont des questions que chaque citoyen intègre, se pose, jusqu’à quand ?
A.Bekhaitia