Certains projets inscrits sur des procès-verbaux de délibérations des cessions précédentes de l’Assemblée populaire communale de Hassi Bounif, qui n’ont aucune utilité pour la commune, qui n’ont également aucun impact positif sur les habitants et qui ne sont que du pur gaspillage de deniers publics, ne seront pas réalisés, a tenu à préciser le maire, hier lors de la tenue de la session ordinaire de cette assemblée, des projets qui ne concernent que des constructions de murs décoratifs, des aménagements de trottoirs et la réalisation d’éclairage public dans des endroits isolés, alors que la population souffre de problèmes plus importants, tel que l’état de dégradation des rues, l’absence de réseaux d’assainissement dans certains quartiers.
«Procéder à l’aménagement des trottoirs du centre du village pour la somme de près de 800 millions de centimes est purement et simplement du gaspillage, sachant que le réseau de l’AEP du centre du village est toujours en fonte et qu’il doit être rénové, nous ne devons pas effectuer de travaux d’aménagement des trottoirs pour les creuser ensuite, comme ça s’est déjà fait par le passé», explique le maire.
Pour ce qui est de deux projets dont les travaux ont été réalisés au profit de la commune sans ordre de service par des entreprises, le maire a tenu à préciser que cette affaire a été communiquée à la tutelle. «Je ne peux donc faire aucune régularisation de situation sans l’accord de la wilaya, c’est une affaire qui a eu lieu avant ma prise de fonction à la tête de l’APC, je n’engage pas ma responsabilité pour des affaires qui n’obéissent pas à la réglementation», a-t-il expliqué aux élus dont certains ont vainement tenté de lui expliquer que ces entrepreneurs ont engagé d’importantes sommes d’argent pour réaliser ces projets.
«Nous n’allons pas priver ces entrepreneurs de leur dû, ce sont des travaux qui ont été réalisés sans ODS, nous devons avoir l’accord de la wilaya», a tenu à répéter le maire à l’adresse d’un élu qui s’est emporté, insistant sur la régularisation de cette situation, ce qui a amené un autre élu à dire «Ceux qui parlent maintenant de régularisation ont reçu des menaces, il faut régulariser et repartir à zéro», a-t-il souhaité.
Pour ce qui est des menaces, il s’agit de menaces de mort, la question qui se pose dans cette affaire est: pourquoi ces menaces, et contre qui pèsent-elles, toute l’énigme est là ?
En fin de compte, les projets inscrits et dont les procédures ont été finalisées n’ont pas été annulés, 16 élus sur les 23 que compte l’Assemblée populaire communale de Hassi Bounif ont voté pour le transfert des sommes réservées aux projets inscrits mais non prioritaires pour des projets plus utiles, le même élu qui revendique et insiste sur la régularisation de la situation des entrepreneurs, n’a pas manqué d’accuser le maire de verser dans le règlement de comptes.
Réagissant à ces propos, ce dernier lui rétorqua qu’il n’avait aucun compte à régler avec personne. «Je ne fais qu’appliquer la loi, je ne veux pas m’impliquer dans ce qui n’est pas réglementaire et dans une affaire qui me dépasse», a-t-il conclu.
Pour rappel, le maire actuel de Hassi Bounif, n’est à la tête de cette commune que depuis le début du mois de juillet.
A.Bekhaitia