La mosquée de Canastel en est un exemple concret, tandis que l’auteur principal n’est autre que son imam qui vient d’être surpris la main dans le sac.
Les lieux de culte ne sont plus épargnés par des actes ignobles. Après la pédophilie et autres violences, la mosquée subit des larcins inédits. C’est le cas de la dernière trouvaille opérée dans la mosquée de Hassi Ameur, la caisse de la zakat, destinée à la récolte de l’argent à distribuer aux nécessiteux, a été entièrement saccagée, avant de la vider de son contenu.
La découverte a été faite par des fidèles qui ont donné l’alerte. Sans pour autant avancer le montant du vol, les éléments de la Gendarmerie nationale de la dite localité ont ouvert une enquête où ils n’ont exclu aucune piste.
Les vols, sous toutes les formes, se poursuivent tout, en prenant des courbes phénoménales. Ces faits gagnent, ces derniers temps, les lieux de culte, les exemples ne manquent pas. Tout récemment, près de 300 millions de centimes ont été dérobés de la caisse de la zakat appartenant à la direction des affaires religieuses d’Oran.
Le personnel de ladite direction a été auditionné, mais aucune suite n’a été donnée. Ce n’est pas tout: la mosquée de Canastel a, dans un passé récent, été le théâtre d’un vol tout à fait semblable à celui de la commune de Hassi-Ameur.
L’auteur principal du larcin est son imam, il a été surpris la main dans le sac.
Les services de police d’Oran ont pu mettre fin à ses agissements, le prenant en flagrant délit de vol des fonds de la zakat. Son arrestation est survenue suite aux informations précieuses fournies par les bienfaiteurs, qui ont alerté les services de police, les informant de la disparition énigmatique et répétée des dons. Ces derniers sont constitués en majeure partie de sommes d’argent déposé par les bienfaiteurs, en vue de les distribuer aux démunis. Les policiers ont bien «fomenté» leur coup, avant de surprendre l’imam. Agissant méticuleusement, des policiers se sont présentés à l’imam pour lui faire part de leur volonté de faire don d’une somme d’argent au profit du fonds de la zakat. Ces derniers ont, avant de mettre en branle leur machine, photocopié les billets qu’ils ont remis à l’imam.
L’imam a dupliqué les dons en question avant d’introduire les faux billets dans la caisse, tout en s’accaparant les billets authentiques. Sa surprise a été grande, à sa sortie de la mosquée: les policiers le soumettent à une fouille corporelle avant de l’arrêter en flagrant délit de vol. A Oran, de tels actes, qui ne manquent pas, ne constituent pas un simple fait divers, vu leur gravité. Outre ces trois vols, la pédophilie dans des lieux de culte fait son apparition. Elle prend de l’ampleur dans les écoles coraniques. Ces dernières années, plusieurs scandales de moeurs ont été enregistrés. A Sidi Bel-Abbès, située à l’ouest du pays à 87 km d’Oran, l’enseignant de l’école coranique de la mosquée de la commune de Boudjebha-El-Bordj, a été condamné à 10 ans de prison ferme pour attentat à la pudeur commis sur un enfant âgé de six ans.
L’Imam a usé de sa position pour enfermer l’enfant à l’intérieur de la classe, pour abuser de lui sexuellement. Après avoir commis son lâche forfait, l’enseignant a menacé sa victime et lui a demandé de passer sous silence ce viol. L’enfant n’abdiquera pas en racontant sa mésaventure à sa famille. Il se fait ausculter, la confirmation tombe comme un couperet, l’enfant a été abusé sexuellement. Au cours du procès, l’avocat général a requis 20 ans de prison ferme contre l’imam violeur. La pédophilie n’est plus un tabou en Algerie. L’Association Djazairouna des victimes du terrorisme, basée à Blida, a, en 2010, brisé le mur du silence en dévoilant que rien que dans la wilaya de Blida, 28% des enfants qui suivent des cours dans des écoles coraniques ont subi des attouchements sexuels.