Hasseni demande une requête aux fins de non-lieu

Hasseni demande une requête aux fins de non-lieu

L’affaire du diplomate algérien, Mohamed Ziane Hasseni, entame une nouvelle phase.

Interpellé en France en 2008 et placé sous contrôle judiciaire, à tort, dans l’enquête sur l’assassinat de l’opposant Ali Mecili en 1987 à Paris, Mohamed Ziane Hasseni a déposé fin août une «requête aux fins de non-lieu», rapporte l’AFP citant une source judiciaire.

M.Hasseni qui a toujours affirmé depuis son interpellation être victime d’une homonymie, a déposé fin août une requête aux fins de non-lieu.

Le parquet n’a pas encore décidé s’il allait soutenir cette requête, indique la même source. Cette requête repose sur les derniers événements.

En effet, lors d’«une confrontation» par visioconférence, le principal accusateur du diplomate algérien s’est rétracté.

En effet, l’ancien officier de DRS, refugié en Allemagne, avait fait marche arrière sur ses accusations.

«Cela s’est plutôt bien passé, M.Samraoui a particulièrement nuancé ses accusations», a expliqué l’avocat de M.Hasseni, Me Jean-Louis Pelletier qui avait ajouté que les incertitudes affichées par Samraoui ne font que conforter l’innocence du diplomate algérien.

«Cette confrontation est venue conforter les éléments biographiques que nous avons fournis depuis plusieurs mois et qui montrent que M.Hasseni n’est pas la bonne personne», avait affirmé l’avocat de la défense.

«Cette confrontation, avec les doutes exprimés par M.Samraoui, ainsi que les nombreuses expertises réalisées dans cette enquête nous ont incités à déposer cette requête de non-lieu», a indiqué à l’AFP l’avocat de M.Hasseni, Me Jean-Louis Pelletier.

Après la levée partielle de son contrôle judiciaire en février, une étape décisive vers un non-lieu venait d’être franchie.

Le diplomate avait été inculpé pour complicité d’assassinat et placé sous un contrôle judiciaire qui lui a un temps imposé de rester en France.

Cette inculpation de M.Hasseni a provoqué l’ire d’Alger, «indigné» par le sort réservé à son diplomate.

Cette affaire a envenimé les relations algéro-françaises à plus d’un titre. Alger reproche à Paris le désengagement dans cette affaire de son ministère des Affaires étrangères qui a laissé faire, sans intervenir auprès de la justice de son pays pour, à tout le moins, lui rappeler les engagements de la France au plan international, comme il est de son ressort.

Pourtant le dénouement de cette affaire tarde à voir le jour en dépit des assurances affichées lors de la levée du contrôle judiciaire par Me Antoine Comte, avocat de la veuve d’Ali Mecili, estimant alors qu’«en autorisant M.Hasseni à quitter le territoire français, la justice française prend le risque d’enterrer le dossier».

Nabil BELBEY