Le cadre de vie des étudiants figure parmi les principales préoccupations du ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique.
«L’amélioration du cadre de vie et d’études de l’étudiant [est] l’un des principaux axes des programmes du secteur de l’enseignement supérieur à travers le développement et la réforme du système des œuvres universitaires partant du principe de l’égalité et de l’efficacité», rappelait le premier responsable du secteur, M. Rachid Harraoubia, en répondant à une question orale d’un député à l’APN, jeudi, rapporte l’APS.
A quelques semaines de la clôture de l’année universitaire et de l’annonce des résultats du baccalauréat, et en attendant le bilan annuel ainsi que celui relatif aux réformes engagées dans le secteur depuis 2004, M. Harraoubia remet sur la sellette cette notion chère à la République algérienne : la démocratisation de l’enseignement.
«L’objectif du système universitaire consiste à renforcer la démocratisation de l’enseignement supérieur et à permettre à tout bachelier de suivre des études universitaires et d’acquérir un bon niveau d’instruction», informe-t-il.
Pour étayer ses propos, le ministre, selon un calcul simple (ou simplifié), indique que l’étudiant inscrit à l’université algérienne ne paye que 1 450 DA par an, pour la nourriture, l’hébergement, le transport et l’inscription pédagogique, soit 13% du montant de la bourse.
Ce qui, au regard de la cherté de la vie, reste un prix dérisoire. Dans ces conditions, et pour toutes ces prestations, un étudiant paye donc moins de 10 DA par jour. L’Etat subventionne-t-il les études universitaires au même titre que le blé ou le lait ?
Et cela a-t-il des répercussions sur la qualité des prestations offertes par les œuvres universitaires ? Sur près d’un million d’étudiants inscrits cette année, 50% bénéficient de l’hébergement dans les cités universitaires (470 000 étudiants dont la moitié jouit également des autres prestations des œuvres universitaires), 1 300 000 repas sont distribués quotidiennement dans les restaurants universitaires.
M. Harraoubia rassure. D’abord pour ce qui est de l’hébergement. Le réseau des résidences universitaires est passé de 98 en 1995 à 313 actuellement. Ce qui n’a pas empêché la surcharge dans certaines cités. Une situation due essentiellement à deux facteurs.
Le rythme croissant du nombre d’inscrits en comparaison de celui des diplômés et l’attrait qu’exercent les grandes villes, à l’instar d’Alger et de Constantine. Notant toutefois que ces villes comptent plusieurs établissements d’enseignement supérieur spécialisés accueillant des étudiants de tout le pays.
Problème de centralisation. La restauration, ensuite. Afin de garantir un repas digne et équilibré, M. Haraoubia précise que des comités spécialisés, composés de médecins, de cuisiniers et d’étudiants se chargent de la préparation des menus au niveau de chaque cité universitaire. De plus, à chaque repas, un plat témoin est gardé 48h en prévision d’une analyse.
L’autre prestation offerte par les œuvres universitaires concerne le transport. Le ministre énumère 4 043 bus, dont 2 800 pour le transport urbain et 1 538 pour le suburbain, avant d’affirmer que l’Algérie est le seul pays au monde qui offre ce service.
S’agissant de la bourse, le ministre rappelle que celle-ci est instaurée pour permettre aux étudiants de poursuivre leurs études à l’abri des difficultés financières.
D’ailleurs, à partir de la rentrée prochaine, la bourse des étudiants du cycle de graduation connaîtra une augmentation de 50%, suivant la décision du président de la République.
Par ailleurs, M. Harraoubia affirme que le secteur de l’enseignement supérieur garantit plusieurs autres services culturel, sportif et de loisirs en notant que la quasi-totalité des cités universitaires sont dotées d’infrastructures de base et que 583 médecins généralistes assurent la couverture médicale.