Face à la protestation des étudiants en pharmacie, en chirurgie dentaire et des médecins résidents qui prend de l’ampleur et s’étend comme un feu de paille à toutes les facultés de médecine, le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique a adressé une correspondance le 14 mars aux recteurs et doyens des facultés de médecine.
Il est demandé à chaque doyen d’engager au niveau des départements de médecine, pharmacie, chirurgie dentaire, une concertation aussi large que possible avec les enseignants et les étudiants autour des préoccupations pédagogiques contenues dans différentes plateformes.
Cette concertation, selon toujours la correspondance de Rachid Harraoubia, devra être couronnée par un rapport de synthèse au niveau de chaque faculté. Ainsi, depuis deux jours, les débats ont bel et bien démarré au niveau des départements où les responsables renseignent sur la tenue de la conférence nationale des doyens élargie aux chefs de départements et aux représentants des étudiants.
La date sera arrêtée par le président de la conférence nationale des doyens en concertation avec les doyens des facultés de médecine. Cette conférence ne saurait aller au-delà du 30 avril.
Pour sa part, le ministre de l’Enseignement supérieur demande à chaque doyen de veiller personnellement à la réussite de cette concertation au niveau des trois départements, et ce, pour une meilleure prise en charge des préoccupations des étudiants. Les enseignants doivent expliquer aux représentants des étudiants que les retards accumulés depuis leur mouvement de grève risquent de ne pas être rattrapables.
Une manière de les mettre face à leurs responsabilités. Les délégués doivent également fournir une liste de propositions pour la reprise des cours.
Le département de Rachid Harraoubia a ainsi jeté la balle dans le camp des doyens qui doivent trouver des solutions avec les étudiants et temporiser leur ardeur.
C’est une façon également de fractionner le mouvement ou peut-être d’admettre que les solutions ne peuvent être trouvées que sur le plan régional puisque la tutelle semble se heurter à d’énormes difficultés pour répondre aux doléances estudiantines.
Sur un autre volet, la réunion nationale qui a regroupé le 10 mars dernier les délégués d’étudiants des différents départements de pharmacie d’Annaba, Constantine, Batna, Sétif, Blida, Tizi Ouzou, Alger, Oran et Tlemcen s’est soldée par l’installation de la coordination nationale des étudiants en pharmacie qui attend toujours d’obtenir une audience auprès du ministre de l’Enseignement supérieur pour discuter de leur plateforme, cette dernière se résumant en la
valorisation du diplôme en pharmacie par un statut de docteur en pharmacie et une classification à la catégorie 16 dans le statut particulier, contrairement à l’actuelle classification qui est à la 13, selon le décret 09/393, ainsi que le 10/315, l’amélioration des conditions d’études en garantissant les travaux pratiques, les stages d’internat et stages
pratiques, la garantie d’une meilleure formation par la réforme de l’enseignement en pharmacie et la création des facultés de pharmacie ainsi que l’ouverture de postes supplémentaires en résidanat et assurer une équité entre les spécialités mixtes avec un engagement pour l’ouverture de la spécialité de pharmacie industrielle ainsi que la généralisation du CES.
Les étudiants revendiquent aussi la levée des restrictions empêchant les nouveaux diplômés d’exercer leurs fonctions et dénoncent la bureaucratie lors de la délivrance des diplômes.
I. T.