Harragas : l’Espagne refuse d’abandonner les mineurs algériens

Harragas : l’Espagne refuse d’abandonner les mineurs algériens

À l’image de l’Allemagne et de certains pays européens ayant été cléments avec les migrants venus de l’Afrique et de la Syrie, l’Espagne a agi avec beaucoup d’humanité à l’égard des « Harraga » Algériens. Ces derniers, qui sont dans leur majorité de jeunes hommes, de jeunes femmes, mais aussi des mineurs et enfants, arrivent en masse aux côtes espagnoles.

Le phénomène de la migration clandestine plus connu sous le mot de la « Harraga » n’a jamais connu de telles proportions dans l’histoire contemporaine de l’Algérie et de l’Espagne. Ce phénomène qui a explosé depuis le début de l’année 2021, n’a pas laissé les activistes et responsables espagnoles indifférents.

En effet, et selon le quotidien national Liberté, le Conseil des ministres d’Espagne a approuvé, mardi dernier, un arrêté royal concernant la modification de la réglementation et du régime juridique des mineurs et des anciens placés sous tutelle des régions espagnoles pour favoriser leur intégration.

Cette modification favorisant l’insertion des migrants mineurs et des jeunes étrangers en situation irrégulière intervient suite à la proposition du ministère de l’Inclusion, de la Sécurité sociale et des Migrations, et ce, malgré l’opposition du ministère de l’Intérieur

De ce fait,  les nombreux mineurs se seront plus en situation irrégulière lorsqu’ils atteignent l’âge de 18 ans.

Les mineurs au cœur des préoccupations des autorités espagnoles

À cet effet, des modifications seront apportées aux articles 196, 197 et 198 du Règlement sur l’immigration dans l’objectif de faciliter « l’inclusion et de réduire la vulnérabilité de ces personnes en leur permettant d’accéder au marché du travail dès l’âge de 16 ans », rapporte le quotidien francophone.

Ces changements vont également touchés les anciens mineurs sans papiers, âgés aujourd’hui entre 18 et 23 ans. Ces derniers bénéficieront d’une prolongation de la durée des titres de séjour leur permettant d’accéder à une autorisation de travail. Grâce à la modification de l’article 196, le délai pour prouver l’impossibilité de retour est réduit de 9 à 3 mois.

Une fois ces trois mois expirent, les bureaux de l’immigration effectueront la procédure de documentation à la place de ces personnes, sans que cette procédure interfère avec un éventuel rapatriement. En outre, la validité de l’autorisation initiale, qui était de 3 ans, est portée de 1 à 2 ans, indique la même source.

Enfin, l’Espagne se contente d’exiger un rapport de l’entité pour la protection des mineurs au lieu d’un acte notarié pour le certificat d’enregistrement. Quant aux jeunes migrants qui ne sont plus sous la tutelle des régions espagnoles, doivent justifier d’un revenu inférieur à 500 euros pour prétendre à une carte de séjour ou à son renouvellement, et ce, au lieu d’une somme oscillant entre 500 et 2000, conclut Liberté.