Soixante-quatre immigrants clandestins qui tentaient d’atteindre la côte sud de l’Espagne dans le détroit de Gibraltar à bord de bateaux pneumatiques ont été secourus en mer, hier mardi, par les services de secours espagnols.
Ce nouvel afflux porte à quelque 300 le nombre de personnes secourues dans cette zone depuis vendredi. Cette recrudescence des tentatives de passage, habituelle en été, est aussi à rapprocher de la fin, la semaine dernière, du mois de jeûne musulman de ramadan.
Une fois récupérés au large par les vedettes du secours maritime espagnoles, les immigrants sont transportés jusqu’au port de Tarifa, à l’extrême sud de l’Espagne. Le responsable de la sécurité de la région d’Andalousie, Emilio de Llera, a tiré la sonnette d’alarme face «à l’arrivée massive d’embarcations». En Italie, un peu plus de 160 immigrés, essentiellement des Egyptiens et des Syriens, ont été recueillis, mardi, en mer et sont arrivés sur la côte est de la Sicile, non loin de la ville de Syracuse, ont annoncé les autorités locales. Sur les 163 personnes qui se trouvaient sur un navire de 27 mètres de long, dont les flancs comportaient des mots en arabe, 66 étaient des mineurs et 45 des femmes, a précisé la police italienne qui a recueilli les immigrés à environ 50 km des côtes siciliennes. Les immigrés ont reçu une première aide dans le port où se sont déroulées les opérations d’identification. «En ce moment, nous avons 150 immigrés dans deux tentes de jardin avec seulement huit toilettes chimiques», a déploré Michèle Taccone, maire de Portopalo di Capo Passero, où ont été conduits les immigrés clandestins. Près de 5 000 immigrés ont débarqué dans cette zone depuis le début de l’année.