Exprimer sa colère sur les réseaux sociaux n’est pas une bonne affaire et ne passe pas toujours inaperçue, surtout si le discours engagé porte des préjudices à l’encontre d’autrui.
En effet, deux femmes de l’Hérault, Nora de Palavas-les-Flots et Saliha de Montpellier, ont été reconnues coupables par le tribunal correctionnel de Castres (Tarn) pour avoir traité les Harkis sur Facebook de « traîtres et de collaborateurs ». Ces personnes ont été poursuivies en justice par l’Association Génération Harkis et leurs amis, dont le siège était basé à Castres au moment des faits et qui vient d’être déplacé à Valras-Plage, en Hérault.
Nora, âgée de 53 ans, habitant l’Institut Saint-Pierre situé à Palavas-les-Flots, et Saliha, 45 ans résidant à Montpellier, ont été jugées coupables par les magistrats de Castres pour avoir formulé des allégations portant atteinte à l’honneur ainsi qu’à la considération des Harkis, par le biais de publications sur les réseaux sociaux : « On ne peut pas faire confiance aux Harkis, ce sont des traîtres » mais aussi « les Harkis, pfft, pourquoi pas les collabos des Allemands contre la France. Tout est bon pour gagner des élections, misère, les Harkis ont tué des Algériens ».
Des propos qui portent de lourdes conséquences
Des accusations lourdes de conséquences ayant bouleversé la communauté des Harkis et celle des Pieds-Noirs. En effet, le président de cette dernière, Mohamed Djafour avait déposé une plainte auprès de la partie civile pour propos haineux à l’égard d’un corps constitué, à la suite de la lecture de commentaires publiés le 9 novembre 2019 sur la page publique qu’est le compte de Mohed Altrad. Cet homme d’affaires originaire de Montpellier, président du MHR, est alors en campagne électorale à l’époque de ces faits.
Le tribunal correctionnel de Castres a estimé que« ces propos tombent sous le coup du délit de diffamation, car ils font référence à des actes de collaboration avec l’Allemagne ou à la guerre d’Algérie. Traître est une notion diffamante, selon la jurisprudence de la Cour de cassation ».
Les deux condamnées se sont vues infliger chacune une amende de 1 000 €, majorée de 800 € chacune pour dommage moral et de 500 € conjointement destinées à rembourser les coûts juridiques de l’association. Ces peines ne font pas l’objet d’un possible recours et sont par conséquent définitives.
Un algérien arrêté pour séquestration
Toujours sur le territoire français, plus exactement les Sables d’Olonne dans la région des Pays-de-la-Loire où une personne aux origines algériennes, de 33 ans, a enlevé deux jeunes filles le 15 mai 2022.
En effet, Il a commencé par saisir un moment de faiblesse où l’une des deux jeunes femmes, qui avaient toutes deux vingt ans, a perdu son téléphone portable, en leur proposant de faire un tour dans son fourgon de travail pour chercher le téléphone.
Il était loin d’avoir de bonnes intentions, dans la mesure où il les a enfermés dans son véhicule, un acte que les autorités et la loi considèrent comme une « séquestration, avec libération avant 7 jours ». Les autorités ont jugé la plainte déposée par les deux jeunes femmes comme étant recevable, et le fait que l’Algérien ne soit pas muni d’un titre de séjour n’a pas pesé en sa faveur. Hélas pour l’homme, le tribunal a tranché et il a été placé en détention provisoire jusqu’au 30 juin 2022, soit la date de son procès.