Les légumes secs continuent à flamber et ce, malgré les tentatives du département de Commerce à stabiliser les prix.
Ces denrées tant prisées, en cette saison hivernale, par la classe moyenne, sont hors de portée et la solution n’est pas pour demain.
Le ministre du Commerce a en effet déclaré avant-hier à Bouira, que les prix des légumes secs connaîtront les » semaines à venir une importante baisse « .
« Les légumes secs vont être cédés à des prix très abordables dans les toutes prochaines semaines », a annoncé le ministre en marge d’une visite de travail dans la wilaya.
Expliquant que son département a fait appel à des partenaires privés, à savoir, les hypermarchés, les supermarchés et les coopératives de consommation, afin de pouvoir écouler les importantes quantités de ce produit de large consommation, importées par l’OAIC (Office Algérien Interprofessionnel des Céréales), qui ne peut, à lui seul, assurer la distribution.
L’objectif visé par cette opération est « l’accompagnement » de l’OAIC dans la distribution de ces produits et leur mise sur le marché à des prix « abordables », pour l’intérêt du consommateur, a souligné Benbada. La baisse est » relative « , car le prix des haricots blancs par exemple, cédé à 320 Da/kg à l’heure actuelle, sera affiché à 220 Da, d’après le ministre.
Les pois chiches et les lentilles baisseront respectivement de 250 à 160 Da et de 180 à 112 Da, a-t-il ajouté. Si pour Benbada 220 DA est un prix abordable, ce n’est guère le cas pour les citoyens. Donc, le calvaire du citoyen modeste ne va pas en s’arrangeant. Car outre l’infime baisse annoncée par le ministre, qui pénalise encore le consommateur, s’ajoute le paramètre temps.
La baisse ne sera effective que dans quelques semaines, si ce n’est des mois avant que le peuple puisse avoir accès au produit sur lequel il se rabattait les années écoulées, afin de combler le vide des viandes notamment en hiver, sachant la richesse des légumineuses en fibres et protéines.
Mais l’hiver 2013 déroge à la règle, puisque même la classe moyenne ne peut pas se permettre ce luxe. » Je préfère de loin m’offrir un poulet ou de l’escalope qu’un kilo d’haricot blanc « , rechigna un jeune homme devant le comptoir d’un épicier au marché Clauzel.
Depuis quelques jours, les restaurants ne servent plus d’haricots blancs en raison de leur prix qui ne semble pas arranger les affaires des propriétaires. Pis encore, l’on craint que le prix de l’assiette n’augmente et pénalise les petites bourses, qui se rabattent sur ces plats plutôt abordables.
Faut-il rappeler, que suite à la flambée des prix qu’a connue la pomme de terre, durant les dernières années, le prix des plats à base de patate ont augmenté, sans jamais baisser une fois le prix stabilisé. Hélas, la dérégulation du marché en Algérie, ne cesse de rendre la vie difficile aux simples citoyens, au grand bonheur des commerçants qui s’arrangent pour tirer leur épingle du jeu.
K. S.