Harcèlement sexuel à la chaîne amazighe TV4,Le parquet requiert une année de prison ferme contre le DG

Harcèlement sexuel à la chaîne amazighe TV4,Le parquet requiert une année de prison ferme contre le DG

Le procureur près le tribunal de Sidi M’hamed a requis, hier, une année de prison ferme et 50 000 DA d’amende à l’encontre du directeur général de la Chaîne amazighe TV4. L’affaire mise en délibéré, le verdict sera connu sous quinzaine.

Après plusieurs reports de l’affaire, le directeur de la Chaîne amazighe TV4, Saïd Lamarni, est passé, hier, à la barre, au tribunal de Sidi M’hamed, à Alger, pour répondre des accusations lancées par un groupe de journalistes de sa rédaction, pour harcèlement sexuel. Tous les témoins, soit une dizaine, ont répondu présent à la convocation de la juge, et ont à l’unanimité affirmé que l’accusé «usait de son poste de responsabilité pour exercer un harcèlement sexuel récurrent sur le personnel féminin de la rédaction ». Certains ont même raconté dans le détail comment Saïd Lamarni s’adonnait au harcèlement : «Il n’hésitait pas à recourir à des attouchements sur le personnel féminin en pleine réunion de la rédaction et parfois, lorsque les journalistes étaient chacune à son poste de travail, il les surprenait de dos pour leur serrer la taille…». De son côté, l’accusé a catégoriquement nié les faits qui lui sont reprochés. Le procès a débuté à 11h et ne s’est achevé qu’à 14h. Le verdict a été mis en délibéré pour le 14 octobre prochain. Pour rappel, l’affaire a éclaté il y a environ une année, lorsqu’un groupe de journalistes femmes de la rédaction de la Chaîne amazighe TV4 a saisi le Syndicat national des journalistes (SNJ). Après la publication de plusieurs communiqués dans la presse nationale, le SNJ a mis à la disposition des journalistes en question son avocat maître Youcef Dilmi. Selon ce dernier, malgré l’insistance de la défense de l’accusé, pour le déroulement du procès à huis clos, la juge a tenu à ce que l’affaire passe en audience publique. Il est à noter que l’acteur Saïd Hilmi était présent à l’audience pour soutenir psychologiquement l’accusé. Affaire à suivre.

M. M.