S’exprimant hier à l’ouverture d’une rencontre des membres de la direction nationale des wilayas du Centre au siège national du parti, la porte-parole du PT a même émis des doutes sur les véritables commanditaires et les auteurs qui sont derrière ces mutations.
« Quel est l’objectif de la restructuration du DRS et de l’emprisonnement du générale Hassan ? Quel est l’intérêt de l’exposer à la cour pénale internationale (CPI) », s’est-elle demandé, avant de prévenir que de tels agissements conduiraient à la fragilisation de l’institution militaire et par conséquent à l’affaiblissement de l’immunité de l’Etat.
« En tout cas cela rend le climat politique encore plus lourd », a-t-elle encore fait constater. Comme pour expliquer la gravité de tels faits, la secrétaire générale du PT est allée jusqu’à donner l’exemple des Etats-Unis et de la France qui, eux, ne songeraient jamais à fragiliser l’institution militaire de leur pays.
« Peut-on imaginer Obama déstructurer la CIA ou François Hollande exposer les services français ? « , a-t-elle martelé. En se référant aux informations rapportées par la presse, la patronne du PT affirme que les services secrets français et la CIA ont été exaspérés par le département du DRS et son chef à cause de leurs positions souverainistes.
« On peut imaginer que la CIA et les services de renseignement français soient satisfaits des dernières décisions », a-t-elle renchéri. Abordant la conjoncture économique marquée par la régression des recettes budgétaires de l’Etat, Hanoune a mis en garde, encore une fois, contre une éventuelle politique d’austérité pour faire face au choc pétrolier.
« L’austérité sera mortelle pour les Algériens », a-t-elle prévenu. Par ailleurs, le leader du Parti des travailleurs a critiqué le Forum des chefs d’entreprises qui s’est réuni avant-hier avec le DG des impôts pour demander l’annulation des taxes, notamment la TAP qui constitue la ressource principale des collectivités locales. Elle a dénoncé la généralisation de la taxe d’habitation à toutes les communes du pays au risque de pénaliser le citoyen. En considérant qu’il s’agit d’une décision « anticonstitutionnelle ».