La secrétaire générale du Parti des travailleurs, Louisa Hanoune, a plaidé, dimanche à Alger, pour une meilleure prise en charge des préoccupations des populations des régions du Sud du pays, relevant l’existence d’un « déséquilibre » en matière d’encadrement des jeunes du sud par rapport à ceux du Nord.
Lors d’un point de presse animé au terme d’une session du conseil national rassembleur des cadres du parti, Mme Hanoune a souligné que la « marginalisation » des jeunes du Sud a été confirmée par ces derniers qui, selon elle, « se plaignent de la dégradation de la situation de leurs régions » et de leur propre situation.
Selon elle, il est impératif d’écouter et de prendre en charge les doléances de la population du sud du pays, surtout que les frontières algériennes sont « fragilisées » et que « le pays est en ce moment la cible de certains pays étrangers qui veulent le déstabiliser », a-t-elle dit.
Dans ce cadre, Mme Hanoune a dit regretter que « 13 secteurs tels que l’Intérieur et l’Education ont connu une baisse en matière de leurs budgets dans la loi de finances 2013 », relevant, par la même occasion, l’importance de la réouverture des entreprises publiques.
Sur ce dernier point, la SG du PT a rappelé que les parlementaires de son parti avaient déjà demandé au gouvernement la présentation du bilan des privatisations « qui n’a jamais eu lieu », a-t-elle regretté.
Evoquant le sujet de la corruption, Mme Hanoune a appelé à la conjugaison des efforts pour mettre un terme à ce qu’elle a appelé le « pourrissement », estimant que la justice doit s’autosaisir dans tout acte avéré de corruption.
Par ailleurs, la SG du PT a rappelé la position de son parti par rapport à la révision constitutionnelle, exprimant son souhait de la voir intervenir après l’élection présidentielle 2014 pour donner notamment, à chaque candidat la chance de présenter ses propositions d’amendement.
Mme Hanoune avait déclaré à l’ouverture des travaux du conseil national rassembleur des cadres du parti que l’amendement de la constitution avant 2014 « porte une multitude de dangers » au regard de « l’existence avec force du secteur des affaires au sein du parlement ».
« Cette catégorie de parlementaires peut être exploitée par des parties extérieures pour vider la Constitution des fondements de la Nation », appelant à la création d’une commission unifiée chargée du suivi et de la surveillance de l’élection présidentielle ».