Pour les premiers jours de la campagne électorale, Louisa Hanoune a choisi Constantine. Pas pour un meeting électoral mais pour une réunion avec les militants et les candidats du parti pour les locales.
La première dame du PT profite pour réciter les fondamentaux de son parti qu’elle considère comme une des formations où le débat démocratique n’est pas un vain mot. Elle fait aussi l’éloge de la transparence qui prévaut au sein du PT, contrairement à ce qu’elle qualifie par dérision de “grands partis politiques” qui embauchent des hommes d’affaires. Une allusion au FLN et à son secrétaire général Abdelaziz Belkhadem.
Louisa Hanoune, en parlant d’hommes d’affaires trouve là une occasion de rebondir sur ce qu’elle qualifie de “pourrissement de la classe politique”. Elle promet d’en faire un des axes de ses interventions pendant la campagne. Et de lancer encore une nouvelle charge contre les hommes d’affaires attirés par l’Assemblée juste pour faire de l’immunité parlementaire une impunité.
“100 hommes d’affaires qui siègent actuellement à l’APN”
Elle a parlé de 100 hommes d’affaires qui siègent actuellement à l’APN sur les 462 députés. Puis d’enchainer sur le spectre de la fraude électorale en expliquant que ceux qui sont habitués à la fraude ne changeront pas du jour au lendemain.
C’est la raison pour laquelle elle a demandé à ses militants d’être vigilants, d’être présents sur le terrain pour défendre les voix des lecteurs du parti contre les fraudeurs. Et de s’attaquer aussi aux nouveaux partis qu’elle qualifie de clubs privés au service de personnes, d’ONG ou d’associations.
Louisa Hanoune consacrera une bonne partie de son intervention aux réformes politiques du président Bouteflika qu’elle n’hésite pas à qualifier d’ “échec”. ”Les lois adoptées par l’APN à l’époque ont été vidées de leur contenu. En vérité, toute cette réforme a été détournée dès le départ. Après le fiasco des législatives, le président de la république devait créer une assemblée constituante pour entamer l’amendement d’une nouvelle constitution et organiser des élections pour une nouvelle assemblée nationale”, explique-elle.
Parlant de la situation régionale, Louisa Hanoune met en garde contre le risque de voir l’Algérie impliquée dans une guerre qui n’est pas la sienne. Elle n’a pas ménagé ses critiques contre la décision des pouvoirs publics de prêter de l’argent au FMI.
“Ils leur ont accordé la somme de 5 milliards de dollars et entre temps, ils vont réduire le budget en 2013 de 5 à 10 milliards de dollars. Plusieurs ministères seront concernés dont ceux de l’industrie, la santé, l‘Education ou la pêche. Le gouvernement fait face à un engrenage”, conclue t-elle.