Comme on s’y attendait Louisa Hanoune n’y est pas allée avec le dos de la cuillère dans la réplique qu’elle a faite aux attaques de Amar Saadani, secrétaire général du FLN contre son parti.
Affirmant qu’elle n’allait pas se faire détourner de sa mission politique par un « débat de caniveaux », elle s’est quand même demandé si le SG du FLN avait « mangé de la vache enragée » pour être à ce point perturbé par ses propos au sujet de la lenteur des réformes politiques et la mainmise de l’oligarchie.
Hanoune affirme, cependant, avoir hésité entre « pleurer ou rire » des propos du secrétaire général du FLN. Ce dernier, souligne-elle, a choisi l’ »insulte », une dérive, avoue Hanoune, qui rappelle, au début des travaux du conseil national de son parti, que l’humoriste Mohamed Fellag avait raison dans un de ses one man show en affirmant « qu’on avait atteint le fond mais qu’on était entrain de creuser ».

Au secrétaire général du FLN, Hanoune rappelle que contrairement à lui, on n’avait jamais douté de son intégrité à elle. Dans ce sillage, elle affirmera qu’elle n’a pas été non plus « l’objet de soupçons sur des détournements de terres agricoles, ni usé de son parti comme tremplin pour servir ses propres intérêts ».
Aussi, elle rappelle à Saadani que ni elle ni son parti n’ont jamais menacé la stabilité du pays, mais que c’est lui qui avait mis en péril l’Algérie en s’attaquant au DRS. Chose, affirme-t-elle, qui a »ouvert la voie aux critiques d’Amnesty International ».
Elle ne manquera pas de rappeler les conditions qui ont entouré « l’élection » du SG du Fln et les contestations qui se poursuivent à ce propos. Élue par les militants du parti des travailleurs, insiste-t-elle, « je n’ai été imposée par aucun centre de décision ».
Au passage, Elle qualifie Saadani d’ »inculte » qui ignore tout de l’histoire des courants de pensées politiques et des luttes des travailleurs, ce qui explique, pour elle, ses allégations sur l’anti-constitutionnalité du PT. Elle ne manquera pas, dans ce sillage, de l’exhorter à lire la Constitution tout en lui rappelant que le PT n’a jamais été un parti d’allégeance.
Hanoune s’étonne enfin, que le premier responsable d’un parti qui « prétend être la première force politique du pays » puisse tenir des propos aussi calomnieux. Elle affirme, toutefois, faire le distinguo entre Saadani et les militants du FLN. Selon elle, plusieurs cadres-dirigeants du FLN avaient pris attache avec elle pour se démarquer de leur secrétaire général.