Intervenant lors de la réunion samedi des cadres du parti de la région centre, la secrétaire générale du parti des travailleurs (PT), Mme Louisa Hanoune, a indiqué que sa formation politique était dans l’expectative de l’annonce de décisions « urgentes » qui sont « supposées succéder aux dernières consultations politiques ». Tout manquement, a-t-elle estimé, serait considéré comme un acte suicidaire pour le pouvoir notamment à la lumière des développements aux plans international et national qui requièrent « la construction d’institutions crédibles afin d’opérer la rupture avec celles du parti unique ».
C’est alors que ces nouvelles institutions pourront « répondre aux aspirations des citoyens à travers la mise au point de politiques judicieuses », a-t-elle poursuivi. Mme Hanoune a évoqué d’autre part, les activités de son parti durant cette période « décisive » que traverse le pays, estimant qu’ »il ne s’agit nullement d’un parti motivé uniquement par les échéances électorales mais un parti qui active en permanence ». Elle a précisé à ce propos, que la réunion de ce jour vise à « armer politiquement les militants et cadres afin de conférer plus de cohérence aux positions », relevant qu’ »il existe au sein du PT des sensibilités et non des différends ».
La secrétaire générale du PT a également passé en revue la position de sa formation des dossiers économiques et sociaux posés sur la scène nationale. Elle n’a pas manqué de souligner la pénurie de certains médicaments, considérant cette situation comme le corollaire du « désengagement de l’Etat par le passé donnant ainsi lieu à ce qui est appelé +économie de bazar+ et des concessions données par les gouvernements successifs en vue d’une adhésion à l’Organisation mondiale du commerce (OMC) ».
Elle a estimé néanmoins que le gouvernement « n’a pris aucune mesure pour mettre fin à la « mafia du médicament » qui tient en otage les malades et la santé publique ». Au volet social, Mme Hanoune a réitéré le soutien du PT à toutes les augmentations de salaires car « la révision des statuts a été au coeur des grèves menées dernièrement ». Elle appelle en outre, à la révision des retraites et pensions à travers une échelle qui s’adapte aux augmentations des salaires. Elle a insisté au plan économique, sur la nécessité d’ouvrir des enquêtes concernant certains marchés de cession d’entreprises nationales à des partenaires étrangers qui « dénotent, selon elle, d’une grande corruption visant la dilapidation de l’économie nationale ».
