Hanoune charge violemment le FCE et veut une révision constitutionnelle par voie référendaire

Hanoune charge violemment le FCE et veut une révision constitutionnelle par voie référendaire
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Louisa Hanoune est contre une révision constitutionnelle via le parlement et elle est toujours remontée contre les « oligarques » incarnés à ses yeux par le Forum des chefs d’entreprises (FCE) et son nouveau chef, l’entrepreneur Ali Haddad. Ses attaques contre « l’oligarchie » devenus à ses yeux la plus grand des menaces deviennent de plus en plus dures.

A Tizi-Ouzou, ce samedi, elle a tout simplement étrillé le « Plan émergence » du FCE dont les grands axes ont été présentés mercredi dernier par Ali Haddad devant la presse.

Ce plan, a affirmé Louisa Hanoune, n’est qu’un appel à une légalisation du pillage des « richesses du pays » et un « siphonnage du foncier industriel ». La secrétaire générale du PT a redit sa totale méfiance à l’égard des patrons proches de la présidence qu’elle qualifie d’ »oligarques » et dont elle a dénoncé, par le passé, les « convoitises » et qu’elle a accusé de se comporter « en chef d’Etat parallèle…”. A Tizi-Ouzou, Louisa Hanoune, est passé à un cran supplémentaire en évoquant des pratiques « pire que le terrorisme ».

Evoquant la cession du foncier dans le cadre de la réalisation de projets d’investissements, la dirigeante du PT, a chargé le CALPIREF (Comité d’Assistance à la Localisation et à la Promotion des Investissements et de la Régulation du Foncier qui ne serait qu’au service de cette « oligarchie » et organise le grand bradage.

LG Algérie

C’est une « dérive pire que le terrorisme » en estimant que l’Etat gangrené par cette oligarchie, a-t-elle dit, selon TSA. Une escalade manifeste dans les attaques habituelles de la secrétaire générale du PT contre l’organisation patronale.

Contre une révision de la constitution via le parlement

Au plan politique, Louisa Hanoune s’est prononcé contre une révision de la constitution par la voie parlementaire qui semble être l’option retenue par la présidence de la république. Elle a demandé d’ailleurs au chef de l’Etat d’ordonner aux responsables en « charge de l’élaboration de l’avant-projet de Constitution d’écouter les citoyens et de recevoir leurs doléances ».

Refusant un « consensus entre les partis », Louisa Hanoune demande un élargissement du « débat au peuple » qui, dit-elle, est le seul habiliter à trancher sur la révision de la Constitution. Louisa Hanoune qui s’est déjà prononcé contre la limitation des mandats présidentiels maintient son opposition.

« Ce n’est pas avec le retour à la limitation des mandats présidentiels que l’on consacrera la démocratie, mais par le contrôle du gouvernement qui doit être responsable devant les élus de l’Assemblée » qui peuvent leur retirer la confiance.

Pour rappel, la limitation des mandats (à deux) a été introduite dans la Constitution de 1996 sous la présidence du général Liamine Zeroual. Elle a été supprimée en 2008 pour permettre à Bouteflika de postuler pour un troisième mandat.

A l’époque, les opposants à cet amendement faisaient valoir que cela ouvrait la voie à la présidence à vie et que si la limitation des mandats n’est pas synonyme de démocratie, sa suppression serait de nature à conforter l’immobilisme du régime.