La secrétaire générale du Parti des travailleurs (PT) rendait compte hier aux membres du comité central des détails de la séance de consultations avec Bensalah. Elle avertissait que ces consultations ne pouvaient en aucun cas se substituer à la volonté populaire.
Louisa Hanoune détaillait hier la feuille déjà présentée devant les membres désignés pour mener les consultations politiques. Aux membres du comité central réunis hier, elle a expliqué avoir fait une intervention pour dire que la reconstruction devait être autant politique, économique que sociale. Elle devra passer, dit-elle, par une ouverture du champ médiatique, l’agrément des partis et la suppression des marches dans la capitale. Mais la secrétaire générale du PT a tout de même des réserves sur le calendrier arrêté. Elle se dit ahurie par la proposition du ministre de l’Intérieur qui estimait que la révision du code de wilaya pouvait intervenir avant la révision de la Constitution. Non ! répond Hanoune qui explique que la Constitution représente un socle et que cette entreprise ne peut être confiée à l’actuelle APN. Hanoune n’a en effet jamais caché son appréciation sur l’actuelle assemblée. C’est dans cette logique qu’elle appelle encore une fois à la dissolution de l’actuelle assemblée et à la tenue d’élections anticipées. La prochaine assemblée sera pour la numéro un du PT «constituante de fait» puisqu’elle aura à se prononcer sur la Constitution. Au cours de sa rencontre avec Bensalah, le PT a dit, une fois de plus, qu’il était pour le régime parlementaire et a proposé la création de trois nouveaux secrétariats d’Etat, l’un pour la promotion de tamazight, l’autre pour les droits de l’homme et un dernier pour la planification. Le parti de Louisa Hanoune a également demandé la suppression de la condamnation à mort, l’élargissement de la saisine du Conseil constitutionnel et la révocabilité du mandat. En plus de la communication de sa première responsable, le Parti des travailleurs a présenté pas moins de neuf contributions écrites ayant trait à la représentativité féminine, au respect des mandats, la suppression des listes libres, à la révision de la loi sur l’information et à l’indépendance de la justice.
N. I.