Une situation des plus étranges. Louisa Hanoune a choisi ces termes pour évoquer la situation d’intérim qui dure au niveau de certains ministères. La secrétaire générale du Parti des travailleurs parle de ministres sans prérogatives et dénonce la paralysie qui prévaut depuis les législatives. Son parti met le cap sur les locales et prépare son université d’été.
Réunion du conseil national hier au PT. La secrétaire générale du parti en a profité pour tracer les priorités. Cap sur les élections locales. Une commission électorale devrait être installée. Sa composante ne devrait pas être différente de celle mise en place lors des législatives. Le PT devra cependant peaufiner les listes des candidats aux locales. Des candidats qui, précise Hanoune, sont issus de la base militante et qui ne servent pas à faire seulement du «remplissage». Son parti se prépare pour ce rendez-vous dans un climat, dit sa première responsable, caractérisée par une paralysie qui nécessite une intervention du président de la République à commencer par la révision de la loi électorale qui est en partie derrière le fort taux d’abstention. Pour les locales, dit-elle, l’enjeu est de rétablir la légitimité du président d’APC qui a été écornée par un texte auquel le parti s’était opposé au moment de son passage à l’APN. C’est sous le slogan «cinquante ans d’indépendance : bilan et perspectives» que s’ouvrira les 3,4 et 5 août prochain à Blida l’université d’été du parti. Les participants y débattront, entre autres, de la situation économique du pays avec en toile de fond la nécessité de préserver les acquis dans une conjoncture marquée par une crise qui secoue plusieurs pays. Une crise qui impose à l’Algérie la plus grande prudence face aux tentatives de l’impliquer dans un processus aux conséquences dramatiques. Conjoncture oblige, Louisa Hanoune a évoqué la flambée des prix qualifiant de replâtrage la politique du ministère du Commerce qui est impuissant face à une mercuriale en folie. Les participants à l’université d’été évoqueront également l’état du système éducatif, les droits des travailleurs et l’inévitable question de l’assemblée constituante qui, dit Hanoune, est toujours d’actualité.
N. I.