Hanoune appelle à l’actualisation de la charte pour la paix et la réconciliation nationale

Hanoune appelle à l’actualisation de la charte pour la paix et la réconciliation nationale

La secrétaire générale du Parti des Travailleurs, Louisa Hanoune a insisté dimanche à Alger sur la nécessaire actualisation de la Charte pour la paix et la réconciliation nationale dix ans après son adoption, « afin de pouvoir clore tous les dossiers encore ouverts à ce jour ».

Intervenant au troisième jour de l’université d’été du PT, Mme Hanoune a mis l’accent sur la nécessité de traiter tous les dossiers que la charte pour la paix et la réconciliation nationale n’a pas englobés.

Pour la première responsable du PT, il s’agit également de remonter aux origines de la décennie noire en Algérie « non pas dans un esprit vindicatif mais pour tourner définitivement cette page douloureuse ».

Revenant sur la crise sécuritaire qui a bouleversé le pays pendant une dizaine d’années, la SG du PT a rappelé que sa formation politique avait soutenu la démarche de réconciliation nationale qui « en dépit de ses lacunes et paradoxes », constituait une  » solution nationale avérée ».

« L »initiative de concorde civile et la Charte pour la paix et la réconciliation nationale bien que portant sur le tout sécuritaire pour la première et partielle et paradoxale pour la seconde ont constitué une parade contre l’intervention étrangère et les tentatives d’internationalisation de la crise algérienne », a-t-elle soutenu.

Evoquant le programme de son parti qui repose sur le « parachèvement des objectifs de la guerre de libération » pour ce qui est de la consécration de la souveraineté du peuple, Mme Hanoune a précisé que le PT était soucieux d’adapter ses priorités au contexte du pays.

Elle a rappelé que son parti s’est lancé dans le militantisme suite à la confiscation, au lendemain de l’indépendance, de la parole au peule par la consécration du régime du parti unique, jusqu’à la promulgation de la Constitution de 1989 qui s’est contenté d’asseoir une démocratie de façade.

L’Algérie est certes sortie « indemne de toutes les crises mais il ne faut pas perdre de vue les effets qui en découlé à plus d’un niveau », a-t-elle martelé.

Mme Hanoune a, dans ce sens, appelé les autorités à « éviter les solutions superficielles dans le traitement des crises à l’instar des évènement d’In Salah et Ghardaïa où, a-t-elle argué « l’exacerbation des disparités socio-économiques a favorisé l’explosion ».

« Même si les efforts consentis par l’Etat ont contribué à absorber la colère des citoyens, ils restent toutefois insuffisants et des mesures plus profondes s’imposent », a considéré Mme Hanoune.

Sur le plan économique, la première responsable du PT a réitéré la position de sa formation à l’égard de plusieurs dossiers, y compris celui de l’adhésion de l’Algérie à l’Organisation mondiale de commerce (OMC) qui « s’annonce sous des conditions catastrophiques pour le pays ».

La priorité actuelle du PT est de « défendre l’entité de la Nation, abstraction faite de la nature du régime » que « seul le peuple est habilité à changer », a-t-elle poursuivi.

L’université d’été du PT, qui a débuté vendredi et se poursuivra jusqu’à lundi, traite de plusieurs dossiers, dont les lois de Finances depuis 2009 et les questions internationales à l’instar de la question palestinienne et de la crise grecque. (Aps)