«En échange, il paierait le vol par avion spécial» > «10 jours pour lever ma suspension ou je ferai d’autres révélations» > «Je saisirai le TAS et la FIFA» > «Avec cette FAF et cette LNFP, la JSK ne finira jamais championne»
Comme c’était prévu, le premier responsable du club le plus titré du pays a animé hier matin une conférence de presse au siège du club sis au stade 1er Novembre. Contrairement aux précédentes conférences que le boss des Canaris a animées par le passé, celle d’hier a drainé une grande foule. En plus de la présence massive des journalistes, des anciens joueurs de la JSK, des supporters et des proches du club étaient présents au siège de la JSK. Tout ce beau monde attendait les révélations de Hannachi.
«Comme je vous l’ai déjà promis, je suis là pour tout dire», dira Hannachi d’emblée avant d’ajouter : «La direction du club a reçu un fax vicieux. On n’a pas mis cette sanction sur le site ni ailleurs, ils ont préféré envoyer un fax à la direction de la JSK. Moi, je n’ai pas voulu parler avant, je vous ai dit que je vais tout dire au moment opportun, puisqu’ils ont jugé utile de sanctionner quelqu’un qui a passé 47 ans dans le football, ils n’ont qu’à assumer leurs responsabilités
Le boss des Canaris n’est pas allé par la suite avec le dos de la cuillère pour dire les quatre vérités : «C’est grave, à trois jours de l’Aïd, on sanctionne quelqu’un à partir de La Mecque. Normalement, un Hadj part à La Mecque afin d’effacer ses bêtises, non pas pour en ajouter. Bref, on a réalisé un excellent parcours en Ligue des champions.
On a battu l’Ismaïly en Egypte et Al-Ahly à Tizi Ouzou. On était premiers du groupe et on totalisait neuf points au classement général avant notre match devant Al-Ahly au Caire. C’est à ce moment que les problèmes ont commencé pour nous.
Après nos victoires sur les équipes égyptiennes, on a redonné de l’espoir au football algérien, mais le président de la FAF n’était pas sur la même longueur d’onde avec le peuple algérien. Ce dernier avait de la haine pour la JSK, car on a atteint le sommet. Avant notre départ au Caire pour jouer le match d’Al-Ahly, Raouraoua m’a appelé à mon bureau pour me demander de donner le match à l’équipe d’Al-Ahly au Caire, et par la suite, il va nous payer les frais du voyage pour le Nigeria.
Voilà pourquoi on s’est acharné par la suite contre moi, car je n’ai pas voulu donner le match. Je ne sais pas pourquoi il m’a demandé ça, peut-être qu’il visait la présidence de la CAF ou des intérêts en Egypte.»
«A la JSK, on a du nif et on ne marche jamais dans la corruption»
«On était en Egypte et Raouraoua n’a appelé personne de la JSK alors qu’on se préparait pour jouer un match devant l’Egypte qui est le rival numéro un de l’Algérie. Après tout ce qui s’est passé entre les deux peuples, Raouraoua a osé me demander de donner le match au Ahly, c’est grave ce qu’il a fait. Moi, je suis un nationaliste et la JSK était prête à mourir en Egypte rien que pour honorer le pays d’un million et demi de martyrs. Depuis sa création en 1946, la JSK n’a jamais marché dans ces combines. Aucun dirigeant de la JSK n’a été corrompu. La corruption et la combine, ce n’est pas des traditions de la JSK.»
«La Présidence nous a félicités, ça veut tout dire»
«Je me souviens bien, on était dans le vestiaire du stade du Caire après la fin du match. Les joueurs chantaient «Ya Biladi» au moment où j’ai reçu un appel de la Présidence.
C’est pour la première fois qu’on félicite à partir de la Présidence une équipe après quelques minutes seulement de la fin de la rencontre. Cela veut tout dire à mon avis, mais imaginez si on avait marché avec Raouraoua et on avait donné le match à l’équipe d’Al-Ahly. On a défendu les couleurs nationales bec et ongles et on a réussi à revenir au pays avec le point du match nul. Aujourd’hui, je suis fier de ce que mon équipe a réalisé au Caire et je ne regrette rien.»
«C’est lui qui a promis au ministre de nous payer l’avion»
«A notre retour du Caire, Raouraoua a coupé les relations avec la JSK. Mieux encore, je vais revenir sur cette histoire de l’avion du Nigeria.
Quelques minutes seulement après notre retour de Nigeria avec une brillante qualification au carré d’as de la Champions League, on a reçu un fax de la FAF pour payer l’avion alors que c’est le président de la FAF qui a promis au ministre de prendre en charge ce déplacement. Le ministre ne peut pas mentir quand même, il est là pour témoigner. C’est grave ce qui se passe dans notre football.»
«J’ai des témoins et je suis prêt à aller en justice»
«Concernant les conséquences de mes déclarations, j’assume toutes mes déclarations et je suis même prêt à aller en justice. J’ai des témoins, des personnes qui étaient présentes au moment où Raouraoua m’a demandé de donner le match à l’équipe d’Al-Ahly. Je ne vais pas citer de noms aujourd’hui, je vais les citer au moment opportun. Moi, j’ai été tout le temps correct, je parle et je défends les intérêts de mon équipe.»
«10 jours pour lever ma suspension ou je ferai d’autres révélations»
«Je ne vais pas faire de recours, car je n’ai pas fauté. Je n’ai rien fait pour prendre deux ans de suspension. J’ai dit et je suis en train de dire des vérités. Maintenant, je donne à ces gens qui m’ont sanctionné dix jours pour bouger, sinon je vais écrire à toutes les instances de notre pays par correction. Je suis même prêt à aller voir Blatter ou à saisir le TAS. Quand il s’agit de défendre les intérêts de mon équipe, je ne recule devant rien.»
«Le TPM pouvait venir en Algérie sans l’aide de personne»
«Avant leur retour au Congo, le président du TPM est venu me remercier pour l’accueil. Moi, je n’ai pas compris pourquoi ils ont fait venir le TPM à Alger une semaine avant le match.
Je peux comprendre que les dirigeants du TPM pouvaient trouver des terrains pour s’entraîner et des bus pour se déplacer, mais cette question de sécurité qui veillait sur eux, ce n’est pas facile. C’est grave, on a préféré casser une équipe algérienne pour aider une équipe congolaise. Le peuple algérien n’est pas fait comme ça.»
«C’est Raouraoua qui m’a privé du banc de touche à Lubumbashi»
«Le jour même du match de mon équipe à Lubumbashi, on a pris la décision à la CAF de priver les présidents de clubs de rester sur le banc.
Raouraoua était à la CAF ce jour-là, et si j’ai été sur le banc de touche, mon équipe n’aurait jamais perdu ce match avec cette manière. Les gens doivent savoir la vérité et comment on a été éliminés en ½ finale de la Champions League. On était sur le point d’offrir au peuple algérien une première coupe de la Champions League, mais des Algériens étaient contre nous.»
«La FAF est gérée de l’extérieur»
«J’ai toujours dit qu’on ne peut pas gérer la FAF, voire notre football par téléphone. Aujourd’hui, je dirai une nouvelle fois que la FAF est gérée de l’extérieur. La preuve, on m’a sanctionné à partir de La Mecque. La direction de la JSK a reçu un fax au moment où le président de la FAF se trouve aux Lieux Saints.»
«Il est parti à Nessma TV le jour de notre ½ finale»
«Le président de la Fédération congolaise de football a fait le long déplacement à Alger rien que pour être aux côtés des joueurs de son pays et les encourager. Nous, notre président est parti le jour de notre match à Tunis pour passer sur Nessma TV. C’est à vous de faire la différence et de juger.»
«C’est moi qui ai placé Raouraoua»
«Je me souviens bien des élections de la FAF. Il y avait deux candidats. Raouraoua et Ighil. Tout le monde connaît Ighil, mais Raouraoua n’était pas connu dans le football. Mon équipe gagnait à cette époque les coupes de la CAF, j’ai beaucoup aidé Raouraoua, c’est moi d’ailleurs qui l’ai placé président. Mais aujourd’hui, il a tout oublié. D’ailleurs, les deux hadjis de notre football ont sanctionné la JSK une année après leur venue dans le monde du football. La JSK a joué pendant une année à Boumerdès, mais on a gagné la coupe d’Afrique, car, en championnat, on ne pouvait rien faire.»
«C’est la LNF ou la LNFP qui m’a sanctionné ?»
«Au moment où je vous parle, je ne sais pas quelle Ligue m’a sanctionné, la Ligue nationale de football ou la Ligue professionnelle, mais dans les deux cas, un installé ne peut jamais sanctionner un élu. La Ligue nationale, ce sont les clubs, ce sont les présidents des clubs et non pas des gens qu’on a installés, les gens doivent comprendre tout ça. A la Ligue, les gens sont tous des «béni-oui-oui» et des boys du président de la FAF. La sanction de Hannachi n’a pas été mise sur le site de la FAF et de la LNF, mais la défaite devant le TPM l’a été cinq minutes seulement après la fin du match.»
«Avec cette FAF et cette LNF, le football national n’avancera jamais»
«Ce sont les résultats de la JSK qui ont revalorisé les joueurs locaux. Mais avec cette FAF et cette LNF, on n’avancera jamais. Le football est parti et l’Etat doit prendre l’exemple de la France. Ce n’est pas interdit de copier les bonnes choses. Ensemble, il faut qu’on sauve notre football. Avec tous les moyens que l’Etat a mis à la disposition de notre équipe nationale, avec tous les sponsors, on n’a rien gagné. C’est grave.»
«Peut-être qu’il était le capitaine des Khalef, Madjer, Makhloufi, Kermali, Belloumi, Guendouz…et les autres grands joueurs»
«Il faut laisser le football aux footballeurs. On n’a jamais été voir des personnes comme Khalef, Madjer, Kermali, Makhloufi, Belloumi… ou les autres grands joueurs pour leur demander des conseils ou leur avis sur le football et sur la progression du sport-roi dans notre pays. Peut-être que Raouraoua était le capitaine de ces stars de notre football ou qu’il était le numéro 10.»
«C’est moi qui ai demandé aux 28 de ne pas aller au conseil de discipline…»
«C’est vrai, ils m’ont convoqué en conseil de discipline, mais je ne suis pas allé. C’est une question de nif. J’ai dit aux 28 de ne pas aller au conseil de discipline, et aujourd’hui je vais partir, non, moi je ne fais pas dans la trahison. Et puis, il faut qu’il ramène d’abord le président de la FAF devant le conseil de discipline avant de me convoquer pour ce conseil.»
«On désigne le champion avant le début de saison et, avec ces gens, la JSK ne gagnera rien»
«La saison passée, on était bien placés pour gagner le titre. Mais ils nous ont cassés devant le MCA et la JSMB à domicile. Avec ces gens, la JSK ne gagnera rien. On désigne tout à l’avance. On désigne le champion avant même le début de saison. Le titre ne se jouera pas sur le terrain et le président de la FAF conjugue le verbe comme il veut.»
«J’ai 61 ans et je ne peux pas travailler comme avant»
«Plusieurs gens croient que je m’accroche à la présidence de la JSK. Moi, j’ai 61 ans et je ne peux plus travailler comme avant. Aujourd’hui, le budget de la JSK est de 30 milliards, il faut ramener de l’argent et aucune personne ne donne de l’argent au club ici dans la région. S’il y aura quelqu’un qui veut prendre le club, il sera le bienvenu.»
«L’argent ne sera pas le seul critère pour le futur président de la JSK»
«Il ne faut pas ramener n’importe quel président à la JSK. Avoir de l’argent ne veut pas dire présider la JSK. L’assemblée de la JSK n’acceptera que les fils de bonne famille. C’est vrai, l’argent est pour beaucoup dans la réussite d’un club de football, mais il faut aussi savoir choisir les hommes.»
«Tous les présidents ont parlé au ministre de leur souffrance dans le professionnalisme»
«Lors de la réunion qu’on a tenue avec le ministre, tous les présidents de clubs ont parlé au ministre de leurs problèmes et de leur souffrance dans ce projet de professionnalisme.
On ne peut pas en l’espace de deux ou trois mois faire passer 32 clubs au professionnalisme. Il fallait travailler intelligemment. Il fallait faire passer trois clubs par étape au professionnalisme. Il fallait travailler doucement sur ce projet. Ce n’est pas parce que la FIFA a exigé des championnats professionnels qu’on change tout sur un coup de tête.»
«J’ai laissé 10 milliards au 5-Juillet pour 250 millions à Tizi Ouzou»
«En ce qui concerne les amendes de la CAF, on a payé presque un milliard alors que les recettes qu’on a fait à Tizi Ouzou ne dépassaient pas les 250 millions de centimes. Au 5-Juillet, on pouvait prendre jusqu’à 10 milliards, surtout avec les matches d’Al-Ahly et d’Ismaïly, les 48 wilayas auraient été présentes au 5-Juillet.»
«Plusieurs présidents de clubs m’ont appelé pour me soutenir»
«Jeudi soir et hier matin, plusieurs présidents de clubs m’ont appelé pour me soutenir. Je les remercie, mais moi, je n’ai pas commis d’erreurs, j’ai dit tout
